Un train à hydrogène d’Alstom a battu jeudi un record de distance en parcourant 1.175 km avec un seul plein à travers l’Allemagne, un brevet d’endurance emblématique dans la recherche d’alternatives au diesel.
Le train de série de la Landesnahverkehrsgesellschaft Niedersachsen (LNVG), en service commercial depuis fin août dans le nord-ouest de l’Allemagne, a parcouru cette distance sans ravitaillement entre Bremervörde (nord-ouest) et Munich (sud), a indiqué Alstom vendredi.
“Grâce à ce voyage, nous avons apporté une nouvelle fois la preuve que nos trains à hydrogène ont toutes les caractéristiques requises pour remplacer les trains diesel”, a commenté le PDG du constructeur français, Henri Poupart-Lafarge, cité dans un communiqué.
Le train mélange de l’hydrogène embarqué à bord et de l’oxygène présent dans l’air ambiant, grâce à une pile à combustible qui produit l’électricité nécessaire à la traction de la rame. Il ne rejette que de la vapeur d’eau, et est particulièrement vertueux –pour autant que la production de l’hydrogène soit propre.
Le modèle allemand, baptisé iLint, fonctionne uniquement à l’hydrogène, avec une chaîne de traction conçue en France, à Tarbes. Conçu spécialement pour une utilisation sur des lignes non électrifiées, il circule pour la LNVG à une vitesse de 80 à 120 km/h, et peut atteindre les 140 km/h.
Alstom avait annoncé lors de sa présentation une autonomie allant jusqu’à 1.000 km, comme un train diesel équivalent.
Le groupe français en a livré 14 exemplaires à LNVG, qui sont en circulation, et en a vendu 27 pour la région de Francfort. Il construit également 6 rames pour le marché italien et travaille à une version française bimode, à hydrogène et électrique.