En RDC, République démocratique du Congo, une dizaine de civils ont perdu la vie suite à une attaque de M23. Celle-ci a eu lieu au nord-est du pays, dans le parc national de Virunga.
De plus, le M23 a attaqué une centrale hydraulique. Située à Rwanguba, celle-ci est encore en construction. La centrale hydraulique aura une capacité de 28 MW. Il s’agit d’un projet phare en RDC.
L’énergie hydraulique, un rôle central en RDC
L’énergie hydraulique représente presque l’entièreté des sources de production électrique. À 99,57%, les seules alternatives actuelles sont le solaire (0,1%) et le pétrole (0,33%).
Moins de 20% de la population congolaise ont accès à l’électricité. Il est donc vital pour la RDC d’accroître davantage sa production hydraulique.
Il est estimé que la RDC possède le plus grand potentiel d’énergie hydraulique sur le continent africain. Malgré son quasi-monopole sur le secteur électrique, seulement 3% du potentiel hydraulique est actuellement exploité.
Un projet phare
Avec une capacité de production estimée à 28 MW, le projet hydraulique au parc Virunga représente donc une opportunité importante pour étendre l’accessibilité à l’électricité. Avec un accès national en dessous de 20%, la grande majorité des congolais dépendent d’autres énergies, principalement la biomasse et le charbon.
D’après l’opérateur du parc, les rebelles du M23 ont endommagé un générateur ainsi que plusieurs structures en béton. Cependant, le calendrier devrait rester inchangé. La centrale hydraulique devrait être complètement opérationnelle dans 2 ans. Ainsi, elle deviendra la plus grande centrale hydroélectrique de l’est de la RDC.
La sécurité, un problème courant
La sécurité reste un enjeu majeur pour la RDC. Avec de multiples groupes rebelles, comme le M23 ou encore le CODECO, les attaques sur les civils et les infrastructures énergétiques se multiplient.
Le M23, créé en 2012, affirme représenter la communauté tutsie, victime du génocide rwandais en 1994. Depuis le mois de mars 2022 ce groupe étend rapidement son territoire dans l’est de la RDC, à proximité de la frontière rwandaise.
En Afrique, les attaques contre les infrastructures énergétiques ne se limitent pas à la RDC. Par exemple, le Nigeria est une victime de ses attaques. Ainsi, ces actes de vandalisme mettent en périls le futur des projets pétroliers.