L’Europe est la destination de près de la moitié des exportations russes de produits pétroliers (45 % en 2021). Selon l’International Energy Agency (IEA), regroupant 31 pays, cela représente 2,2 millions de barils par jour de pétrole brut et 1,2 million de barils par jour de produits pétroliers.
Quels sont les pays les plus dépendants ?
L’Allemagne est le premier acheteur de pétrole russe dans l’UE avec 555 000 barils par jour, soit 34 % de ses importations totales de pétrole en 2021 selon l’IEA.
La Pologne, voisine de la Russie, a apporté 300 000 b/j en 2021. L’Allemagne et la Pologne se trouvent sur la route nord de l’oléoduc Druzhba, la principale voie de transit des exportations de pétrole russe vers l’Europe.
En novembre, les Pays-Bas ont importé 748 000 b/j, soit 23% de leur total, bien que l’Allemagne ait importé plus ce mois-là et que le pays exporte plutôt qu’il ne consomme une grande partie du carburant de son hub géant de raffinage de pétrole à Amsterdam-Rotterdam-Anvers.
La Slovaquie, à 105 000 b/j, a obtenu 96 % de ses importations de pétrole en 2021 de Russie, la Hongrie a importé 70 000 b/j ou 58 % de sa part totale, et la République tchèque a importé 68 000 b/j ou la moitié de son total, selon l’IEA.
La Bulgarie est également presque entièrement dépendante de l’approvisionnement en gaz du russe Gazprom, sa seule raffinerie appartenant au russe LUKOIL, fournissant plus de 60 % du carburant utilisé dans le pays.
Du fait de sa proximité, la Lituanie dépend de la Russie pour 83 % de ses importations, soit 185 000 b/j en provenance de là, suivie de la Finlande à 80 % et 185 000 b/j.
Les pays du tracé sud de l’oléoduc Druzhba qui traverse l’Ukraine et la Biélorussie sont particulièrement dépendants des importations de pétrole russe.