Le Qatar et le Royaume-Uni envisagent un renforcement de leurs coopérations dans le secteur de l’énergie. Londres accueille ainsi, depuis le 23 mai, une délégation qatarie, composée, notamment, de l’émir Tamim ben Hamad al-Thani. Cette visite de travail au Royaume-Uni intervient après une escale de la délégation qatarie en Espagne et en Allemagne.
Un partenariat énergétique
Le Qatar et le Royaume-Uni tenaient un certain nombre de cycles de pourparlers bilatéraux ces derniers mois. En novembre 2021, le Royaume-Uni demandait d’avantage de GNL alors que les prix du gaz atteignaient des sommets. Ainsi, Londres et Doha poursuivent leurs discussions relatives à l’amélioration de leurs liens énergétiques.
En 2021, le Royaume-Uni était le deuxième marché le plus important pour le Qatar en Europe. Les importations totalisaient 6,2 milliards de m3 d’équivalent gaz, juste derrière l’Italie. Ainsi, l’émirat expédiait 2,55 Gm3 d’équivalent gaz au Royaume-Uni au cours des quatre premiers mois 2022.
Capacités de stockage
Les discussions entre le Qatar et le Royaume-Uni devraient également porter sur le stockage du GNL. Le Royaume-Uni dispose d’une faible capacité de stockage de gaz en Europe représentant 1 % de sa demande annuelle. À l’inverse, au niveau européen, certains pays stockent jusqu’à 20 % ou 30 % de leur demande annuelle.
En octobre 2020, Qatar Petroleum, devenu QatarEnergy, signait un accord de 25 ans pour une capacité d’importation. Cette capacité, peut atteindre 7,2 mt/an au terminal britannique de l’île de Grain à partir de mi-2025. En octobre 2021, QatarEnergy et Shell signaient un accord d’investissements conjoints dans des projets d’hydrogène bleu et vert.
Augmentation des exportations
Dans les années à venir, le Qatar devrait exporter bien plus de GNL. Ainsi, le pays travaille actuellement sur son projet d’expansion de North Field devant être opérationnel en 2025. L’émirat dispose, actuellement, d’une capacité de production de GNL d’environ 77 millions de tonnes par an.
Le pays prévoit de porter sa production à 100 millions de tonnes chaque année à partir de 2025. Deux ans plus tard, le Qatar espère atteindre 126 millions de tonnes par an. Doha laisse entendre que ses capacités d’exportations pourraient de nouveau augmenter.