La prospection gazière continue en Australie. Le pays vient d’ouvrir des appels d’offres pour de nouvelles zones d’exploration offshore dans six bassins. Le gouvernement espère ainsi rajeunir une activité peu dynamique et améliorer la sécurité énergétique.
Prospection gazière en Australie : appels d’offres pour 80 000 kilomètres carrés
L’appel d’offres est désormais ouvert pour 80 000 kilomètres carrés de nouvelles zones d’exploration offshore, couvrant six bassins en Australie. L’objectif affiché est de rajeunir cette activité terne et sécuriser les approvisionnements énergétiques du pays. Les compagnies pétrolières et gazières peuvent participer aux appels d’offres et suggérer des zones pour une exploration future.
21 blocs proposés jusqu’au 3 mars 2022
Le gouvernement australien a déclaré que 21 blocs seront proposés pour la prospection gazière. Ils sont situés dans les bassins de Bonaparte, Browse, Carnarvon, Otway, Sorell et Gippsland, au large de l’Australie. Les appels d’offres se termineront le 3 mars 2022.
Keith Pitt, ministre des Ressources, de l’Eau et de l’Australie du Nord a déclaré :
« L’appel d’offres de cette année offre des opportunités dans des provinces pétrolières et gazières établies disposant d’infrastructures existantes. Ainsi que dans des zones sous-explorées au large de Victoria, également à portée d’infrastructures existantes. Cela va dans le sens de la réalisation des projets en cours et de l’augmentation de l’offre sur le marché de la côte Est. «
Libération de nouvelles zones d’exploration pour le plan de relance gazier
Toutes les zones qui seront libérées en 2021 sont basées sur les nominations de l’industrie et la consultation publique. Elles sont toutes disponibles pour des appels d’offres. La libération continue de zones d’exploration est encouragée car elle permet d’assurer un approvisionnement régulier en énergie pour l’avenir.
En effet, le gouvernement australien déclare que la libération des superficies est cruciale pour le plan de relance gazier. La poursuite de l’exploration garantissant la possibilité de fournir une énergie fiable et abordable.
Prospection gazière en Australie : une baisse des dépenses d’exploration
Pourtant, les dépenses totales d’exploration ont fortement diminué, à la fois sur terre et en mer. Les dépenses offshores étaient de 73,3 millions de dollars australiens au 1e trimestre de 2021.
Elles représentent presque la moitié des 134,6 millions dépensés au 4e trimestre de 2020. Elles sont également en baisse par rapport aux 108,9 millions dépensés au 1e trimestre de 2020.
Une remontée au 2e trimestre de 2021
Cependant, les chiffres des dépenses offshore s’amélioreront à partir du 2e trimestre 2021 selon Energy Quest, cabinet de conseil australien. En effet, Santos commence une campagne de forage d’évaluation et d’exploration dans les bassins de Carnarvon et de Bedout. SapuraOMV contribuera également à l’augmentation de l’activité en forant le puits d’exploration de gaz Eagle-1 au 2e trimestre.
Les dépenses onshore battent celles offshore
L’année dernière, pour la première fois, les dépenses onshore ont battu les dépenses offshores en Australie. Les puits offshores sont généralement beaucoup plus coûteux, bien qu’ils puissent offrir des débits plus élevés. Le manque de renouvellement des superficies, l’accès limité aux infrastructures et les coûts d’entrée élevés contribuent aux niveaux d’activités faibles.
Pour que les dépenses d’exploration en mer augmentent, l’industrie doit avoir accès à des superficies potentielles. Cela pourrait signifier l’abandon de licences de conservation à long terme et la certitude que les travaux proposés seront approuvés.
Des projets de puits d’exploration prévus
Néanmoins, plusieurs puits d’exploration offshore sont prévus en Australie. Advent Energy prévoit un puits dans le bassin de Sydney, si elle obtient une extension de son programme de travail. EOG Resources attend également une extension de son permis offshore en Australie occidentale, après l’avoir acheté à Melbana Energy.
L’Australie relance donc les exploitations gazières offshore au large de ses côtes. Une manière de sécuriser son approvisionnement énergétique.