Prolongation des Centrales Nucléaires en Allemagnes

La prolongation du nucléaire allemands ne passe pas côté "vert " pourtant le pays est aujourd'hui contraint et forcer de maintenir le nucléaire sur son territoire pour répondre a répondre au besoin de sa population. 

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé lundi prolonger le fonctionnement des trois dernières centrales nucléaires allemandes, un « camouflet » pour les Verts au sein de son gouvernement de coalition, dans un contexte de crise énergétique inédite.
« Les bases légales seront créées pour permettre le fonctionnement des centrales nucléaires Isar 2, Neckarwestheim 2 et Emsland au-delà du 31 décembre 2022, jusqu’au 15 avril 2023 », précise une lettre du chancelier au gouvernement que l’AFP a pu consulter. Son gouvernement de coalition ne s’était jusqu’ici accordé que sur le maintien de deux des trois centrales au-delà de fin 2022, date initialement prévue d’une sortie du nucléaire.
La centrale d’Emsland, dans le nord du pays, était au cœur d’un bras de fer au sein de la coalition au pouvoir formée des sociaux-démocrates, des Verts et des Libéraux, tiraillée sur les solutions à trouver face à la crise énergétique née de la guerre en Ukraine.
Le chancelier a donc finalement tranché lundi, dans un contexte d’urgence, où la première économie européenne s’efforce de réduire sa dépendance aux importations énergétiques russes, notamment son gaz.
Le ministre de la Justice Marco Buschmann et le ministre des Finances Christian Lindner, du FDP, ont salué sur Twitter la décision du chancelier Scholz.

« Le bon sens prévaut », se réjouit M. Buschmann, alors que le nucléaire produit actuellement 6% de la production nette d’électricité en Allemagne.

« Il est dans l’intérêt vital de notre pays et de son économie que nous maintenions toute la capacité de production d’électricité cet hiver », a tweeté M. Lindner. « Nous élaborerons également ensemble des solutions viables pour L’hiver 2023/2024 », écrit-il.
Mais cette décision est un nouveau coup dur pour le ministre allemand de l’Economie, l’écologiste Robert Habeck, dont les frictions avec le libéral Christian Lindner sont de plus en plus patentes.

 Camouflet pour les Verts

La décision du chancelier est « un camouflet pour Habeck », a commenté le Bild lundi. La ministre de l’Environnement, Steffi Lemke, des Verts, estime que l’annonce de M. Scholz signifie un simple contretemps à la sortie du nucléaire.
« L’Allemagne éliminera enfin l’énergie nucléaire le 15 avril 2023 », il n’y aura pas de « prolongation de la durée de vie » des centrales », s’est dite confiante Lemke sur Twitter. Ricarda Lang, co-dirigeante des Verts, a critiqué la décision de Scholz de maintenir ouverte la centrale d’Emsland comme « non nécessaire pour la stabilité du réseau ». « Le dernier mot sur la question n’a pas encore été dit… Nous aurons des conversations à ce sujet », a-t-elle assuré sur Twitter.

L’ONG Greenpeace a quant à elle qualifié la décision de Scholz d’irresponsable ». « La prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires nous expose tous à un risque injustifiable », a déclaré le directeur exécutif de Greenpeace Allemagne, Martin Kaiser.

Initialement, l’Allemagne, dont une grande partie de la population est hostile à l’atome, comptait fermer ses trois derniers réacteurs nucléaires en activité fin 2022. Mais le gouvernement d’Olaf Scholz était revenu sur cette décision après l’invasion russe de l’Ukraine et avait décidé en septembre de prolonger deux des trois centrales encore en activité jusqu’au printemps 2023, blâmant la France pour son piètre réseau, dans un contexte de pénurie d’énergie orchestrée par la Russie après l’invasion de l’Ukraine. Une vingtaine de réacteurs sur les 56 que compte le parc français sont en effet indisponibles en raison d’opérations de maintenance ou de problèmes de corrosion. EDF a promis leur redémarrage graduel d’ici à février 2023.

Aller plus loin

Les Libéraux allemands voudraient aller plus loin que le printemps 2023 et garder en activité plus longtemps les trois centrales, tandis que les Verts sont historiquement profondément antinucléaires.

Face à la menace d’une pénurie d’énergie cet hiver, le gouvernement allemand a déjà décidé d’un recours accru au charbon, une énergie particulièrement polluante, avec le prolongement de l’activité de plusieurs centrales au charbon jusqu’au printemps 2024, même s’il s’est fixé comme objectif d’abandonner cette énergie en 2030. La militante suédoise Greta Thunberg avait estimé préférable de continuer à utiliser les centrales nucléaires actuellement en activité en Allemagne plutôt que de se tourner vers le charbon, dans un récent entretien à la télévision allemande. Le calendrier de sortie du nucléaire avait été décidé par Angela Merkel après la catastrophe de Fukushima, au Japon, en 2011.

France : les factures d’électricité resteront stables en 2026 malgré la fin de l’Arenh

Le ministère de l’Économie prévoit une stabilité des tarifs réglementés en 2026 et 2027 pour 19,75 millions de foyers, malgré la suppression du dispositif Arenh et l’instauration d’un nouveau mécanisme tarifaire.

L’Union française de l’électricité publie 50 mesures pour électrifier l’économie française

La fédération du secteur électrique propose un plan complet pour réduire la dépendance aux énergies fossiles en remplaçant leur usage dans les transports, l’industrie et le logement par de l’électricité produite localement.

Le gouvernement tchèque rejette l’ETS2 et alerte sur un désavantage face à la Chine et aux États-Unis

Le nouveau ministre tchèque de l’Industrie veut bloquer le futur système européen d’échange de quotas d’émissions, estimant qu’il nuit à la compétitivité et menace l’industrie nationale face aux puissances mondiales.
en_114018191238540

Le gouvernement tchèque prépare le rachat de CEZ dans une opération à $9.6bn

Plusieurs scénarios sont à l’étude pour reprendre le contrôle de CEZ, acteur clé de l’électricité en Tchéquie, avec une opération estimée à plus de CZK200bn ($9.6bn), selon le ministre de l’Industrie.

La France reporte à 2026 la publication de sa feuille de route énergétique

Le gouvernement reporte à début 2026 la publication de la nouvelle Programmation pluriannuelle de l'énergie, freinée par des tensions politiques autour du partage entre nucléaire et renouvelables.

L’Indonésie vise $92bn pour verdir sa production électrique industrielle d’ici 2050

L’Indonésie prévoit $31bn d’investissements d’ici 2030 pour décarboner son électricité captive, mais reste entravée par sa dépendance au charbon et des incertitudes sur les financements internationaux.
en_114018181243540

Une frappe de drones coupe l’électricité à Khartoum et Port-Soudan, deux secouristes tués

Une attaque contre la station d’Al-Muqrin a paralysé une partie du réseau électrique soudanais, affectant plusieurs États et tuant deux secouristes lors d’une seconde frappe sur le site en feu.

La Bolivie met fin aux subventions sur les carburants pour contenir la crise monétaire

Le gouvernement bolivien supprime les subventions sur l’essence et le gazole, mettant un terme à un système en vigueur depuis vingt ans dans un contexte de tensions budgétaires et de raréfaction des devises.

Le régulateur polonais enquête sur des opérations suspectes avant l’annonce d’Orlen

Le gendarme financier polonais a lancé une procédure judiciaire sur des transactions douteuses liées à Energa, survenues juste avant l’annonce du projet de rachat total par Orlen.
en_114017181228540

Dalkia remporte la gestion du réseau de chaleur de Paris pour €15bn jusqu’en 2050

Le Conseil de Paris confie à Dalkia, filiale d’EDF, un contrat de €15bn sur 25 ans pour opérer le réseau de chaleur de la capitale, retiré à Engie, délégataire historique, dans un contexte politique tendu à l’approche des élections municipales.

La Norvège veut obliger ses opérateurs à se préparer à des sabotages multiples

Le régulateur norvégien de l’énergie propose une réforme imposant aux opérateurs de réseau électrique une capacité de réparation multi-sites face à des actes de sabotage simultanés, avec un surcoût annuel estimé de 100 à 300 NOK par foyer.

São Paulo pousse pour la fin de la concession d’Enel avant 2028

L’État de São Paulo a demandé la déchéance de la concession d’Enel Distribuição São Paulo, relançant les tensions entre pouvoirs locaux et régulateur fédéral sur fond d’enjeux politiques et énergétiques majeurs à trois ans de l’échéance contractuelle.
en_114017171228540

L’Arabie saoudite accorde un prêt de 60 millions USD pour le réseau électrique mauritanien

La Mauritanie obtient un financement saoudien pour construire un tronçon clé de la « ligne de l’Espoir », dans le cadre de son programme d’extension du réseau de transport d’électricité vers l’intérieur du pays.

Comment fonctionne RESourceEU, le plan européen de sécurisation des matières critiques

RESourceEU organise une intervention directe de l’Union européenne sur les matières critiques via stockpiling, achats groupés et restrictions d’export, afin de réduire la dépendance extérieure et de sécuriser les chaînes industrielles stratégiques.

La France ouvre la dernière phase de consultation de sa stratégie bas-carbone 2050

La troisième Stratégie nationale bas-carbone entre en phase finale de consultation avant son adoption en 2026, définissant la trajectoire française de réduction des émissions jusqu’en 2050 avec des objectifs sectoriels et industriels chiffrés.
en_114014141228540

Berlin relève les revenus autorisés des réseaux électriques à partir de 2029

L’Allemagne autorisera une hausse d’au moins 1,4 % des revenus de ses opérateurs de réseaux à partir de 2029, tout en renforçant les exigences d’efficacité dans un compromis destiné à débloquer les investissements sans alourdir excessivement les tarifs.

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.
en_114099991236540

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.