Le projet géothermique Chachimbiro, situé dans la province d’Imbabura en Équateur, a récemment bénéficié d’un investissement de 43 millions de dollars provenant du Japon. Cette initiative vise à développer une centrale géothermique d’une capacité projetée de 50 mégawatts (MW), contribuant ainsi à la transition énergétique du pays.
Le financement a été officialisé lors d’une cérémonie à Quito, réunissant les ministres équatoriens de l’Énergie, de l’Économie, et des Affaires étrangères, ainsi que l’ambassadeur japonais en Équateur. Ce partenariat entre le gouvernement équatorien et le Japon souligne l’importance accordée à la diversification de la matrice énergétique nationale.
Contexte et impact du projet
Le projet Chachimbiro s’inscrit dans une stratégie nationale visant à réduire la dépendance de l’Équateur aux centrales hydroélectriques. En effet, le pays connaît des coupures d’électricité fréquentes, exacerbées par des périodes de sécheresse. La centrale géothermique permettra de stabiliser l’approvisionnement en énergie en exploitant une ressource renouvelable non conventionnelle.
Selon les estimations, la centrale Chachimbiro pourrait générer des économies de 147,9 millions de dollars au cours des dix premières années en remplaçant l’utilisation de combustibles fossiles. Cette transition vers des énergies renouvelables contribue également à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, alignant ainsi l’Équateur avec les objectifs internationaux de lutte contre le changement climatique.
Caractéristiques techniques et collaboration internationale
Le projet bénéficie du soutien technique et financier de l’Agence japonaise de coopération internationale (Japon International Cooperation Agency – JICA). Ce financement inclut des mesures visant à assurer un développement durable et à minimiser les impacts environnementaux. La classification du projet dans la catégorie « B » par la JICA indique qu’il n’a pas d’impact environnemental significatif et qu’il est situé en dehors des zones sensibles définies par les directives de l’agence.
La collaboration avec la JICA garantit également le transfert de compétences techniques et le respect des normes internationales en matière de développement durable. Cette approche assure que la centrale géothermique sera construite et exploitée de manière efficace et respectueuse de l’environnement.
Potentiel géothermique de l’Équateur
L’Équateur possède un fort potentiel géothermique, illustré par plusieurs projets en cours d’exploration. Parmi ceux-ci figurent le projet binational Tufiño-Chiles-Cerro Negro avec une capacité de 330 MW, Chalupas (293 MW), Chacana-Cachiyacu (83 MW), et Jamanco (26 MW). Le projet Chachimbiro servira de modèle pour d’autres développements futurs, démontrant la viabilité de l’énergie géothermique dans le contexte équatorien.
L’exploration et le développement de ces ressources géothermiques sont essentiels pour diversifier la production énergétique du pays et réduire sa vulnérabilité face aux aléas climatiques affectant les sources d’énergie hydroélectrique.
Perspectives stratégiques et économiques
Le ministre de l’Énergie, Antonio Goncalves, a souligné que la centrale Chachimbiro jouera un rôle crucial dans l’autonomie énergétique de l’Équateur. En stabilisant l’approvisionnement en électricité, particulièrement dans les zones rurales, le projet favorisera le développement économique local. De plus, cette initiative est perçue comme une opportunité d’attirer des investissements supplémentaires dans le secteur des énergies renouvelables, renforçant ainsi le positionnement de l’Équateur sur le marché mondial de l’énergie propre.
En outre, le projet Chachimbiro pourrait stimuler la création d’emplois locaux et favoriser le transfert de technologies avancées, contribuant au renforcement des capacités nationales dans le domaine de l’énergie géothermique.