Une équipe de chercheurs de l’Université Robert Gordon (RGU) à Aberdeen, en Écosse, travaille à l’installation de systèmes de refroidissement géothermique dans les communautés à faible revenu au Kenya. Ce projet, financé par le Scottish Funding Council et le Global Challenges Research Fund avec une subvention de près de 35 000£, vise à réduire le stress thermique dans ces communautés en utilisant de l’air plus frais provenant du sous-sol. La plupart des logements dans ces zones sont des structures de plain-pied en tôle de fer, souvent occupées par jusqu’à huit personnes. L’absence d’accès à l’électricité et à l’eau courante aggrave le problème de chaleur, rendant les méthodes de refroidissement traditionnelles comme la climatisation ou les ventilateurs impraticables.
Le stress thermique, un problème de santé publique croissant dû au changement climatique, pose des risques significatifs dans ces établissements informels. Les températures élevées et les vagues de chaleur augmentent la gravité et la fréquence du stress thermique, affectant le bien-être et la santé des résidents. Le professeur Stephen Vertigans, responsable du projet, a souligné l’importance de mettre en œuvre de telles solutions pour aider les gens à vivre confortablement et atténuer les effets néfastes du stress thermique sur leur santé.
Le système de refroidissement géothermique innovant
Le système de refroidissement géothermique en cours d’installation implique une série de tuyaux souterrains qui apportent de l’air plus frais depuis le sous-sol dans les maisons. Les chercheurs évalueront les effets de ces systèmes sur divers indicateurs de stress thermique et de bien-être, y compris les niveaux d’activité, la fréquence cardiaque, la température de la peau et la qualité du sommeil. Les participants rempliront également des questionnaires tels que l’Indice de Stress Thermique (Heat Strain Score Index, HSSI) et l’Échelle de Bien-être Mental de Warwick-Edinburgh pour fournir des données complètes sur l’impact du système.Les travaux du projet ont commencé en janvier, avec une visite sur le terrain en mars. L’installation des systèmes de refroidissement doit débuter cet été. Le projet vise non seulement à atténuer le stress thermique, mais aussi à améliorer la qualité de vie globale des résidents dans ces communautés à faible revenu.
Une approche multidisciplinaire pour la durabilité
L’équipe de recherche de la RGU est composée d’experts dans divers domaines, notamment la sociologie, les sciences de la santé, l’informatique, l’ingénierie et l’architecture. En collaboration avec le Dr Mark Okowa et le Dr Lucy Ogol de l’Université Tom Mboya à Homa Bay, au Kenya, l’équipe combine des compétences diversifiées pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer les solutions de refroidissement géothermique. Le professeur Stephen Vertigans a souligné la position unique de l’équipe de recherche pour garantir la mise en œuvre réussie de la solution géothermique et surveiller son impact. Le projet souligne la nécessité cruciale de solutions innovantes face au changement climatique rapide, en particulier dans certaines des régions les plus pauvres du monde.
Implications à long terme et objectifs
Ce projet de refroidissement géothermique s’inscrit dans la stratégie de recherche plus large de la RGU, axée sur l’impact mondial positif. En appliquant une expertise de recherche interdisciplinaire collaborative, la RGU vise à améliorer la qualité de vie, à proposer des solutions innovantes pour les entreprises et l’industrie, et à contribuer à la durabilité mondiale. La stratégie de recherche de l’université couvre cinq thèmes clés : des sociétés inclusives et créatives, l’environnement, l’énergie et la durabilité, la santé et le bien-être, vivre dans un monde numérique et la recherche pédagogique.