Un projet de loi visant à faciliter la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires sera présenté en Conseil des ministres “début novembre”, a indiqué mercredi la Première ministre Élisabeth Borne en présentant devant le Sénat la stratégie énergétique du gouvernement.
“Nous devons faciliter et accélérer le développement de ces projets” de réacteurs, dont le premier doit être mis en service à l’horizon 2035, “notamment en allégeant certaines procédures administratives: c’est le sens du projet de loi sur le nucléaire qui sera présenté en Conseil des ministres début novembre”, a détaillé la cheffe du gouvernement en ouvrant un débat sur l’énergie au Sénat.
Élisabeth Borne a aussi indiqué que “d’ici la fin du mois”, les parlementaires examineraient le projet de loi qui vise à “accélérer le développement” des énergies renouvelables.
À propos de l’éolien, elle a souhaité devant les sénateurs “améliorer l’intégration dans les paysages, et mieux planifier les installations pour rééquilibrer le développement de l’éolien sur le territoire, et éviter l’implantation anarchique des parcs”.
“Un mix diversifié est une chance, une protection. C’est pour cela que nous devons avancer sur deux jambes, renouvelable et nucléaire”, a plaidé la Première ministre en présentant la stratégie énergétique du gouvernement qui repose sur “trois piliers”: la sobriété, “une production d’électricité décarbonée autour du nucléaire et du renouvelable”, et enfin “le développement de nouveaux vecteurs énergétiques comme l’hydrogène décarboné”.
“La sobriété et l’électrification changeront nos usages et nos quotidiens” et “nous protégeront des chocs énergétiques et des crises à venir”, a-t-elle fait valoir. “Elles permettront de faire baisser les factures. En consommant moins, nous dépenserons moins. Je veillerai à ce que la transition énergétique soit une transition juste”, a-t-elle promis.
Élisabeth Borne a aussi souhaité que le “filet de sécurité” mis en place pour les collectivités locales en difficulté face à la hausse des prix de l’énergie soit “prolongé en 2023” et qu’il puisse bénéficier “à toutes les collectivités”.
Les collectivités locales en difficulté face à la hausse des prix de l’énergie mais aussi de l’alimentation peuvent, depuis début octobre, demander “un acompte” sur l’aide de l’État prévue pour compenser l’augmentation de leurs dépenses.