Quatre industriels : TotalEnergies, Heidelberg Materials, Lafarge et Lhoist et deux opérateurs gaziers GRT gaz et Elengy, ont annoncé lundi le lancement d’un « projet d’envergure » de captage du CO2 sur des sites du Grand Ouest à destination de zones de stockage géologique permanent.
Engagement collectif : Les partenaires du projet GOCO2 préparent une décarbonation à l’horizon 2030
Le projet, dénommé GOCO2, doit permettre aux industriels « d’accélérer la décarbonation des sites industriels du Grand Ouest de la France, en complément d’actions d’évitement et de réduction des émissions de CO2 ». Indiquent les six partenaires dans un communiqué commun Soutenu par la région Pays-de-la-Loire et le grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, « il a pour objectif de développer un programme d’investissement permettant le captage du CO2 sur les sites industriels », est-il ajouté.
Ce projet vise l’acheminement du CO2 « par canalisation jusqu’au terminal d’export maritime de Saint-Nazaire à destination des zones de stockage géologique permanent, pour une capacité estimée à 2,6 millions de tonnes par an à l’horizon 2030 », indiquent les porteurs du projet, sans préciser la localisation des zones de stockage.
« Convaincus de l’intérêt d’une démarche collective, les partenaires du projet GOCO2 s’apprêtent à engager conjointement les études nécessaires à ce projet décarbonation prévu à l’horizon 2030 », soulignent-ils.
L’élimination du CO2 en première ligne : une solution essentielle pour lutter contre le changement climatique
D’après les industriels, ce projet de décarbonation « le plus important de l’ouest de la France en volume de CO2 capté et transporté » pourrait « à terme transporter et exporter jusqu’à 4 millions de tonnes par an de CO2 en 2050, soit plus de 75% des émissions industrielles du Grand-Ouest de la France, à cet horizon ».
GOCO2 qui bénéficie « en partie d’infrastructures déjà existantes au sein du grand port maritime de Nantes-Saint Nazaire », permettra « à terme de transporter les émissions de CO2 provenant d’autres industriels du Grand-Ouest, ou du CO2 biogénique issu notamment de l’épuration du biométhane », selon le communiqué.
Longtemps perçues comme marginales, les mesures d’élimination du CO2 sont désormais considérées comme un outil nécessaire dans la lutte contre le changement climatique par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
L’an passé, le rapport du Giec a changé d’avis sur le captage de CO2, affirmant qu’il ne suffirait pas de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour tenir les objectifs de l’accord de Paris d’ici 2050. Compte tenu de l’accélération du réchauffement climatique, il faudra également retirer du CO2 de l’atmosphère.