Le département américain de l’énergie approuve l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis le projet Alaska LNG, marquant une étape importante dans la production d’énergie et la compétitivité mondiale des États-Unis.
Les avantages économiques et de sécurité internationale pour les États-Unis de l’exportation de GNL vers l’Asie
Le projet, d’une valeur d’environ 39 milliards de dollars, vise à concurrencer la Russie dans l’expédition de gaz naturel de l’Arctique vers l’Asie. Le GNL sera principalement exporté vers des pays asiatiques, ce qui pourrait offrir aux États-Unis des avantages économiques et de sécurité internationale.
Le Alaska Gasline Development Corp (AGDC) est responsable de l’exportation de GNL depuis le projet vers les pays avec lesquels les États-Unis n’ont pas d’accord de libre-échange. Cependant, la société n’a pas encore pris de décision finale d’investissement sur le projet. Si le projet obtient des investissements et toutes les autorisations requises, il devrait être opérationnel d’ici 2030.
Le projet comprend une installation de liquéfaction sur la péninsule de Kenai dans le sud de l’Alaska et une canalisation proposée de 807 miles (1 300 km) pour déplacer le gaz bloqué dans le nord de l’Alaska à travers l’État. L’administration précédente de Donald Trump a d’abord approuvé les exportations du projet, mais il a fait face à l’opposition des groupes environnementaux. L’administration Biden a mené une revue environnementale du projet et a conclu qu’il présente des avantages économiques et de sécurité internationale, qui l’emportent sur les préoccupations des groupes environnementaux.
L’approbation des exportations de GNL depuis le projet Alaska LNG est cruciale pour les ambitions des États-Unis sur le marché mondial de l’énergie
Cependant, l’administration Biden a modifié l’approbation précédente pour interdire le dégazage du dioxyde de carbone associé au projet dans l’atmosphère. Cette décision a été critiquée par les groupes environnementaux, avec Friends of the Earth la qualifiant de « bombe carbone ». Earthjustice, un cabinet d’avocats environnementaux, déclare également que la décision ouvre la voie à des poursuites judiciaires supplémentaires visant à arrêter le projet.
L’administration Biden cherche à approuver plus d’exportations de GNL des États-Unis alors qu’elle concurrence la Russie, l’un des plus grands exportateurs d’énergie au monde. La Russie prévoit de commencer son projet Arctic LNG-2 fin 2023, qui fait partie des plus grandes installations de GNL au monde. Cependant, la Russie est actuellement sous pression de sanctions occidentales pour son invasion de l’Ukraine. Les États-Unis ont augmenté leurs exportations de GNL vers l’Europe après que Moscou a coupé les expéditions de gazoduc vers le continent.
Ainsi, l’approbation des exportations de GNL depuis le projet Alaska LNG constitue une étape importante pour les États-Unis de devenir un acteur majeur sur le marché mondial de l’énergie. Bien qu’il y ait des préoccupations de la part des groupes environnementaux, l’administration Biden a considéré que le projet était dans l’intérêt public, étant donné ses avantages économiques et de sécurité internationale.