Le géant des services pétroliers Schlumberger a annoncé vendredi une hausse de ses bénéfices au premier trimestre et se montre optimiste, tablant sur une augmentation de la recherche d’hydrocarbures hors de Russie à la suite de son invasion de l’Ukraine.
La multinationale basée à Houston, au Texas, a dégagé un bénéfice net de 510 millions de dollars à fin mars, soit une hausse de 70% sur un an. Le chiffre d’affaires a pour sa part progressé de 14% à près de 6 milliards de dollars, tiré par l’activité en Amérique du Nord.
Le secteur bénéficie déjà d’une forte hausse des cours pétroliers, qui ont flambé à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Le pétrole avait tutoyé le 7 mars ses records historiques de prix atteints lors de la crise financière de 2008.
Schlumberger estime aussi que l’isolation de la Russie par une partie de la communauté internationale va se traduire par un regain d’activité ailleurs, pour y trouver des sources alternatives de pétrole et de gaz.
« La dislocation des flux provenant de Russie va se traduire par une augmentation des investissements mondiaux à travers les différentes régions et sur l’ensemble de la chaîne de valeur, pour assurer la diversification et la sécurité de la fourniture d’énergie dans le monde », a commenté le directeur général, Olivier Le Peuch, cité dans un communiqué.
Il a salué « une des perspectives les plus solides pour le secteur des services énergétiques de l’histoire récente ».
Schlumberger, qui a suspendu tout nouvel investissement en Russie mais n’a pas quitté le pays, a également annoncé un bond de 40% du dividende payé à ses actionnaires.