Les États-Unis et la Chine, respectivement second et premier émetteurs de gaz à effet de serre, unissent leurs forces pour lutter contre les émissions de méthane. Cette collaboration, née au sein d’un groupe de travail créé l’année dernière, vise à exploiter le potentiel considérable de réduction des émissions dans les deux pays. Rick Duke, envoyé spécial américain pour le climat, a souligné l’importance de cette initiative. Il a exprimé son optimisme quant à l’avancement des efforts conjoints lors d’un forum sur le méthane à Genève.
L’impact significatif du méthane
Le méthane est identifié comme le deuxième plus grand contributeur au changement climatique après le dioxyde de carbone. Son effet de réchauffement est beaucoup plus élevé à court terme, bien que sa durée de vie dans l’atmosphère soit plus courte. Cela signifie que des actions ciblées sur le méthane peuvent entraîner des résultats positifs plus rapidement. Duke a mis en avant les travaux de la Chine pour fixer des objectifs de réduction du méthane, soulignant l’impact potentiel rapide sur le climat.
Émissions des mines de charbon en Chine
La Chine, premier émetteur mondial de méthane issu des mines de charbon, présente un potentiel énorme pour des réductions d’émissions à faible coût. Selon Duke, environ 700 millions de tonnes d’émissions de méthane pourraient être éliminées chaque année. Cette réduction pourrait se faire à un coût très faible, voire négatif, compte tenu des technologies et méthodes disponibles. Cette opportunité est particulièrement pertinente pour la Chine, qui représente 28% des plus grands points d’émissions de méthane mondiaux.
Surveillance et action internationale
Les progrès dans la surveillance du méthane s’accélèrent grâce à l’augmentation du nombre de satellites et à la création d’un nouvel observatoire de l’ONU. Ces avancées permettent d’identifier avec précision les « super émetteurs » de méthane, souvent associés aux compagnies pétrolières et gazières. Duke a souligné l’importance de ces efforts pour cibler efficacement les réductions d’émissions. L’objectif est de transformer ces données en actions concrètes, en se concentrant sur les opportunités d’atténuation les plus accessibles.
La Chine a affirmé son engagement à contrôler et réduire les émissions de méthane dans ses secteurs clés. Lors de la réunion organisée par l’ONU à Genève, Liu Wenge, du ministère chinois de la Gestion des urgences, a souligné la volonté de Pékin de coopérer avec la communauté internationale. Cette déclaration intervient alors que le pays participe à la plus grande rencontre sur le méthane, illustrant son rôle actif dans la lutte contre le changement climatique. La surveillance avancée et la coopération internationale sont essentielles pour réaliser les promesses faites en matière de réduction du méthane.