La production offshore d’hydrocarbures se développe. De fait, l’augmentation de la demande mondiale de pétrole et de gaz et les perturbations de l’offre dues au conflit entre la Russie et l’Ukraine ont propulsé les prix du pétrole au-dessus de 100 dollars en 2022. En conséquence, beaucoup de pays cherchent à stimuler la production offshore d’hydrocarbures.
Les technologies de production sous-marine en développement
La technologie de production offshore d’hydrocarbures a connu une croissance substantielle ces derniers temps. Des régions telles que l’Europe cherchent à remplacer les importations russes par d’autres sources.
Ceci devrait permettre de stimuler le développement de projets pétroliers et gaziers à coûts d’investissement relativement élevés, tels que ceux en eaux profondes et ultra-profondes, qui reposent sur des systèmes sous-marins, selon GlobalData.
Son dernier rapport thématique intitulé « Subsea Technologies for Oil and Gas Offshore Exploration and Production – Thematic Research » passe en revue les tendances de l’industrie pétrolière et gazière sous-marine. Ces technologies peuvent ouvrir de nouvelles opportunités dans l’exploration et la production offshore d’hydrocarbures.
Ainsi, Ravindra Puranik, analyste du pétrole et du gaz chez GlobalData, commente:
« Le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine devrait soutenir le développement de projets offshore et sous-marins dans le monde entier. Comme de nombreux pays boudent le pétrole et le gaz russes, il est de plus en plus nécessaire d’augmenter la production d’autres régions. La technologie sous-marine a prouvé sa fiabilité dans des eaux de profondeurs diverses. Étant donné que la plupart des équipements de production, de traitement, de stockage et de distribution d’énergie sont déplacés sur le fond marin, elle permet de minimiser les coûts d’investissement et d’exploitation dans les environnements offshore. Cela encourage les entreprises à réaliser des investissements importants dans des projets sous-marins. »
La production offshore d’hydrocarbures au Royaume-Uni et en Norvège
Au Royaume-Uni et en Norvège, les producteurs de pétrole et de gaz prévoient d’accroître leurs activités d’exploration et la production offshore d’hydrocarbures.
Dans le but de se détourner des importations russes, Royaume-Uni organisera cet automne un nouveau cycle d’octroi de licences pour des blocs de la mer du Nord. La Norvège a également proposé plusieurs blocs pour l’octroi de licences en mer du Nord, en mer de Norvège et en mer de Barents.
Les progrès de la technologie sous-marine permettent de réduire considérablement les coûts et les risques opérationnels liés à la production en mer. Le sous-marin permet de produire du pétrole et du gaz même dans les puits les moins économiques en les connectant à un réseau sous-marin existant.
Par exemple, Laggan et Tormore sont des champs de gaz et de condensats situés à 125 km au nord-ouest des îles Shetland au Royaume-Uni. Ils ont utilisé un raccordement sous-marin de 140 km de long à l’usine à gaz de Shetland.
Enfin, dans son rapport, Ravindra Puranik conclut:
« Les coûts d’investissement élevés sont un facteur dissuasif majeur pour les projets pétroliers et gaziers en eau profonde. Cependant, plusieurs efforts visant à réduire les coûts. On peut notamment la rationalisation de l’approvisionnement en matériaux, l’optimisation de l’architecture sous-marine et la simplification de l’installation des équipements, contribuent à réduire les coûts globaux. En outre, les entrepreneurs sous-marins parviennent à réduire considérablement les coûts en diminuant la durée du cycle d’exécution des projets. »
