Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, lors de sa visite aux États-Unis, a rencontré le président américain Joe Biden et a assisté à la signature de multiples mémorandums d’entente axés sur l’énergie. Ces accords promettent d’accroître la production électrique de l’Irak de 3,000 mégawatts (MW), essentiels pour soutenir les besoins énergétiques croissants du pays. Un accord sur la réduction du torchage du gaz en Irak a également été trouvé ce jeudi 18 avril.
Modernisation des infrastructures avec General Electric
Un des accords significatifs a été signé avec General Electric, se concentrant sur la maintenance et la modernisation de 18 centrales électriques irakiennes. Ce projet étalé sur cinq ans est prévu pour renforcer le réseau électrique irakien en ajoutant 3,000 MW supplémentaires, ce qui contribuera à réduire les fréquentes coupures de courant à travers le pays.
Problématique de la dépendance au gaz iranien
La dépendance irakienne au gaz iranien, qui représente environ un tiers des besoins énergétiques du pays, a souvent entraîné des coupures d’approvisionnement par Téhéran, exacerbant les délestages électriques quotidiens qui affectent près de 43 millions d’Irakiens. Les efforts pour réduire cette dépendance sont donc cruciaux pour la stabilité énergétique de l’Irak.
Initiatives de diversification énergétique
En plus de l’exploitation optimisée du gaz naturel, actuellement gaspillé sur les champs pétroliers irakiens, l’Irak travaille à se connecter électriquement avec ses voisins. Un raccordement à la Jordanie a été inauguré récemment, et une connexion similaire avec les pays du Golfe, y compris une ligne vers le Koweït, est prévue pour fin 2024. Ces interconnexions sont prévues pour importer environ 500 MW lors de leur première phase.
Les objectifs à long terme de l’Irak comprennent la production de plus de 32,000 MW quotidiennement pour éliminer les délestages, un seuil déjà approché en 2023 avec la production atteignant 26,000 MW. Cela est crucial dans un pays où les températures estivales exacerbent les défis liés aux coupures d’électricité, et où les infrastructures sont affaiblies par des décennies de corruption.