La production d’hydrogène intéresse de plus en plus la Russie qui vient de proposer à l’Arabie Saoudite la création d’un groupe de travail. Une invitation officielle vient d’être formulée par le Premier ministre russe lors d’une commission inter-gouvernementale.
La production d’hydrogène accélérée par une collaboration russo-saoudienne ?
Le premier ministre russe Alexander Novak s’est distingué lors d’une réunion de la commission inter-gouvernementale. Celui-ci a en effet invité l’Arabie Saoudite, grand pays pétrolier, à travailler avec la Russie sur la production d’hydrogène. Il a déclaré que la Russie avait une « proposition » pour créer un groupe de travail sur l’énergie hydrogène.
La Russie, riche en pétrole et en gaz, a tardé à développer sa production d’hydrogène gazeux, pourtant bien moins polluant. De son côté, l’Arabie Saoudite cherche à diversifier son économie et envisage plusieurs projets à grande échelle de production d’hydrogène. Déjà alliés pour le pétrole, notamment au sein de l’OPEP+, cette nouvelle collaboration entre les deux pays serait un renfort sans précédent pour le secteur.
L’hydrogène, enjeu majeur pour la transition énergétique
Mais si cette proposition russe arrive sur la table, c’est aussi suite au développement croissant du marché de l’hydrogène. L’hydrogène est de plus en plus présenté comme un carburant propre de choix, capable de décarboner l’industrie lourde. Il réduirait aussi la pollution liée aux transports, ce qui en fait un véritable atout pour la transition énergétique.
À plus grande échelle, l’Union Européenne a également introduit la production d’hydrogène dans son plan d’une Europe climatiquement neutre en 2050 (Green Deal Européen). Cette nouvelle source d’énergie intéresse donc de plus en plus les États pour en faire une solution durable au problème. Alexander Novak a d’ailleurs déclaré que « la Russie et l’Arabie saoudite avaient un grand potentiel pour développer des sources d’énergie traditionnelles et renouvelables ».