La production d’hydrogène est au cœur du rapport publié par l’IEA « Examen mondial de l’hydrogène ». Dans ce rapport, L’Agence place les États-Unis dans sa ligne de mire. Pour se conformer à l’Accord de Paris, les États-Unis avaient mis en place un scénario de mesures pour 2030.
La production d’hydrogène américaine encore loin des promesses initiales
Les États-Unis demeurent l’un des plus grands producteurs et consommateurs d’hydrogène avec 13% de la demande mondiale. Néanmoins, pour l’IEA, ces chiffres ne sont pas suffisants pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone d’ici à 2030.
Actuellement, les États-Unis produisent 17 MW d’électrolyses consacrée à l’hydrogène vert et dispose de 1,4 GW de projets. Or, le Département américain sur l’énergie mise sur une production atteignant 13,5 GW d’ici à 2030. Ces chiffres sont encore loin des 44 GW nécessaires pour atteindre la neutralité carbone.
La production d’hydrogène via les combustibles fossiles associés à des technologies de stockages de carbone ne permettra pas non plus d’atteindre les objectifs pour 2030. Avec une production actuelle d’hydrogène de 0,23 mt en 2021, ces chiffres sont loin des 2,5 mt préconisées par l’IEA.
Au service des mobilités
L’Agence préconise également l’utilisation de véhicules à pile combustible hydrogène. Les États-Unis comptent 9200 véhicules de ce type grâce à des politiques favorables à son utilisation. L’État de Californie prévoit ainsi de déployer 1 million de ces véhicules pour 2030.
De plus, l’IEA désire une augmentation de l’utilisation de l’hydrogène dans la production d’électricité du pays. Ce rapport montre les écarts entre les promesses des États-Unis dans leur scénario de 2030 et la réalité. Cependant, les États-Unis ne sont pas les seuls à être en retard sur le développement de la production d’hydrogène.
Un retard global
L’IEA salue les efforts des pays dans la production d’hydrogène, mais appelle les gouvernements à agir plus vite et plus fort. Au niveau global, $1200 milliards d’investissements sont nécessaires sur l’hydrogène d’ici à 2030. $10.000 milliards d’ici à 2050. Ces montants participeraient convenablement à atteindre la neutralité carbone planétaire d’ici à 2050. Mais pour l’heure, les promesses d’investissements se situent autour $250 millions pour 2030 et $3200 milliards pour 2050.
Avec ce rapport et ce focus sur les États-Unis, l’Agence fait ainsi du pays le phare du développement mondiale des nouvelles technologies basées sur l’hydrogène.