Les prix du pétrole se repliaient légèrement lundi, minés par des données économiques plus faibles venant de Chine, susceptibles d’engendrer une baisse de la demande chez le deuxième plus grand pays consommateur d’or noir au monde.
Vers 09H25 GMT (11H25 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet perdait 0,50% à 110,99 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juin baissait quant à lui de 0,30% à 110,16 dollars.
Le pétrole en baisse suite aux données publié par la Chine
“Les prix du pétrole sont en baisse (…), cédant une partie des gains importants de vendredi”, commente Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor. Les cours du pétrole “ont eu du mal à conserver cet élan positif après le week-end, la Chine a publié des données économiques plus faibles et des prises de bénéfices ont eu lieu parmi les investisseurs”, poursuit-elle.
Les ventes de détail en Chine ont connu en avril leur plus forte chute depuis deux ans, tandis que le chômage a brusquement augmenté, ont annoncé lundi les autorités, sur fond de flambée épidémique. Le mois dernier a vu la mise sous confinement de Shanghai, capitale économique du pays, et de ses 25 millions d’habitants. “La perspective de premiers assouplissements à Shanghai ne semble pas avoir d’impact sur le marché pétrolier”, affirme Carsten Fritsch, de Commerzbank, les craintes quant à la baisse de la demande chinoise ayant été ravivées par les dernières données macroéconomiques. “L’autre sujet susceptible de redonner du souffle aux prix [reste] l’embargo pétrolier de l’UE”, estime l’analyste.
La proposition soumise par Bruxelles aux Vingt-Sept prévoit un arrêt des importations de pétrole brut russe dans les six mois et des produits raffinés, notamment le gazole, d’ici à fin 2022. Pour être adopté, l’embargo doit être accepté à l’unanimité par tous les membres de l’Union européenne.
Pays enclavé et dépendant de ses achats d’hydrocarbures à la Russie, la Hongrie s’est vu accorder une dérogation mais elle l’a jugée insuffisante.
“Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne se réunissent à nouveau aujourd’hui. Il est probable qu’ils chercheront également des moyens d’éroder l’opposition de la Hongrie”, ajoute M. Fritsch.
La Hongrie refuse pour l’instant ce sixième paquet de sanctions proposé par Ursula von der Leyen, faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement.