Les prix du pétrole, symbolisés par le Platts Dated Brent à 88,615 $ le 1er novembre, ont retrouvé des niveaux similaires à ceux d’avant le déclenchement du conflit entre le Hamas et Israël le 7 octobre. La principale raison contre la survenue d’un choc pétrolier est d’ordre politique. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ennemis naturels du Hamas soutenu par l’Iran, n’ont pas d’intérêt à utiliser leurs exportations de pétrole pour mettre fin au conflit. Les États-Unis espéraient un accord similaire entre Riyad et le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
L’histoire de l’embargo pétrolier de 1973
Contrairement à il y a 50 ans, où le choc pétrolier résultait de la politique de nationalisme panarabe, de la Guerre froide et du mouvement de l’unité islamique soutenu par l’Arabie saoudite, les motivations actuelles sont différentes. Les pressions pour armer les exportations pétrolières sont aujourd’hui largement absentes, contrairement à il y a 50 ans. Les États du Golfe, en particulier le Koweït, ont appelé à un cessez-le-feu. L’Algérie et Oman ont également critiqué Israël. Cependant, l’Arabie saoudite semble actuellement ambivalente par rapport à son rôle en 1973.
Évolution économique depuis 1973
Le contexte économique a considérablement évolué depuis cette époque. En 1973, le Moyen-Orient représentait plus d’un tiers du marché pétrolier mondial, contre moins de 30 % aujourd’hui. La production américaine de pétrole de schiste a considérablement augmenté, devenant la principale source de production mondiale. De plus, il est important de noter que les principales économies maintiennent également leurs propres réserves stratégiques de pétrole.
Les prix du pétrole sont actuellement influencés par une combinaison de facteurs économiques et géopolitiques. Bien que l’embargo pétrolier soit peu probable, toute perturbation majeure des approvisionnements en provenance du Moyen-Orient aurait un impact sur les prix mondiaux du pétrole. Cependant, les conditions actuelles diffèrent considérablement de celles de 1973, ce qui rend un scénario similaire peu probable.