Les prix du gaz naturel et du GNL sont restés élevés, contrairement à d’autres matières premières telles que le pétrole et l’or, qui ont connu des corrections à la baisse récemment. Les prix du GNL asiatique ont augmenté de près de 48 % entre le 6 octobre et le 18 octobre, mais ont ensuite réduit leurs gains à seulement 21 % d’ici le 2 novembre. De même, les prix du gaz TTF européen ont perdu près de 37 % par rapport à leur niveau maximal d’environ 71,4 %. En comparaison, les prix du pétrole brut et de l’or n’ont pas montré une prime de risque aussi marquée.
Une prime de risque géopolitique
Les analystes de Citi Research ont suggéré que le marché du gaz naturel avait peut-être intégré une prime de risque trop élevée liée à la géopolitique et à l’approvisionnement, en particulier en raison du conflit entre Israël et le Hamas. Cependant, une comparaison avec d’autres matières premières exposées à des risques similaires montre que les prix du gaz naturel TTF sont restés nettement supérieurs.
Citi a noté que malgré des fondamentaux faibles, le sentiment haussier soutenait les prix du gaz naturel en raison de la perception que les perturbations n’entraînent pas toujours des augmentations linéaires des prix. Des événements tels que l’arrêt de la production norvégienne, les grèves en Australie et la guerre entre Israël et le Hamas ont alimenté cette perception.
La météo comme facteur clé
JP Morgan a également suggéré que la prime de risque géopolitique pourrait persister en raison de la météo. La sensibilité aux prix du gaz naturel est influencée par les conditions météorologiques, et l’incertitude concernant la demande liée à la météo en hiver pourrait maintenir la prime de prix actuelle.
La faible sensibilité à la demande et à l’offre en fonction des prix a également contribué à la volatilité des prix du gaz naturel. Les prix évoluent rapidement sans provoquer de réponses immédiates de l’offre ou de la demande, ce qui crée des mouvements brusques.