Les associations représentant les industries de base en Europe ont lancé jeudi un cri d’alarme sur la hausse des prix de l’énergie qui « met en danger la reprise post-pandémie de l’industrie » européenne et sa capacité « à réaliser ses objectifs climatiques ».
Les prix de l’électricité et du gaz doivent pouvoir être absorbés
Au moment où débute le sommet des dirigeants européens à Bruxelles, les industriels (chimie, papier, céramique, aluminium, argile expansée, verre, métallurgie, siderurgie…) disent vouloir « rappeler aux chefs d’État qu’une énergie propre et accessible constitue un élément vital pour l’industrie européenne », dans un communiqué commun.
Les associations européennes d’industriels énergo-intensifs appellent l’UE à « utiliser pleinement sa pression commerciale et diplomatique sur les principaux fournisseurs de gaz ».
Elles demandent aussi la mise en place de « règles ad-hoc en matière d’aides d’État pour permettre aux États membres de réagir plus clairement que ce qui est actuellement autorisé pendant les périodes de tension sur le marché de l’Energie », précise Enerpresse.
Réunion au sommet de l’UE
Les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne se réunissent jeudi et vendredi à Bruxelles, avec notamment la crise de l’énergie au menu. Les cours du gaz en gros acheté par les industriels sont au plus haut en Europe, au-dessus de 100 euros le megawattheure.
Certains producteurs d’engrais, grands consommateurs de gaz, ont déjà réduit leur production, notamment au Royaume-Uni. Le leader mondial du raffinage du zinc, Nyrstar, basé aux Pays-Bas, a aussi publié un communiqué la semaine dernière annonçant la réduction de sa production dans trois usines européennes aux Pays-Bas, en Belgique, et en France à Auby en raison des prix élevés de l’énergie.