Elisabeth Borne détaillera d’ici la fin de la semaine un “double dispositif” pour les entreprises et les collectivités qui ne sont pas protégées de la flambée des prix de l’énergie par le bouclier tarifaire, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
La Première ministre a présenté en Conseil des ministres l’ensemble des dispositifs adoptés ou à l’étude du gouvernement pour “protéger l’ensemble de notre tissu économique” et ne “laisser personne sur le bord de la route”.
Le “bouclier tarifaire” instauré par l’Etat, qui limite la hausse des prix à 15% en 2023, vise à contenir les factures des ménages face à la flambée liée notamment à la guerre en Ukraine. Les très petites entreprises et les petites collectivités locales en bénéficient aussi.
Pour les autres, “il va y avoir un double dispositif qui sera additionnel”, a expliqué Olivier Véran devant la presse lors du compte rendu du Conseil des ministres.
D’abord, “un amortisseur sur la hausse des prix”, pour en “limiter l’impact”, concernera “la plupart des entreprises de notre pays, l’ensemble des collectivités mais aussi les hôpitaux, les universités”, a-t-il dit.
“Quant aux grandes entreprises, ainsi qu’aux entreprises très consommatrices d’énergie, un système de guichet permettra d’aborder individuellement chaque situation”, a-t-il ajouté sans plus de précisions.
“Sur ces nouveaux dispositifs actuellement en cours de discussion avec la Commission européenne, Élisabeth Borne aura l’occasion de présenter les choses dans le détail et de manière chiffrée d’ici à cette fin de semaine”, a-t-il expliqué.
Dans une lettre à la Première ministre consultée mercredi par l’AFP, les organisations patronales U2P (Union des entreprises de proximité) et FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) ont souligné l’insuffisance des pistes jusque-là avancées par le gouvernement.
Selon les deux organisations, les critères retenus à ce stade (un prix plancher d’environ 300 euros le MWh pour accéder aux aides sur l’électricité et des factures énergétiques qui représentent 3% du chiffre d’affaires pour accéder au guichet dédié aux entreprises énergo-intensives) excluent encore de nombreuses entreprises qu’ils représentent.
Elles demandent l’extension du tarif réglementé de l’électricité à toutes les très petites entreprises et pas seulement celles dont le compteur électrique affiche une puissance inférieure à 36 kilovoltampères. Cette piste était à l’étude au sein du gouvernement il y a quelques jours.