Le prix du carbone pourrait limiter le réchauffement climatique si un prix plancher est fixé déclare le Fonds monétaire international. Si le prix de la tonne atteint 75 dollars, les émissions de CO2 pourrait être réduite d’un quart, voire de moitié.
Un prix du carbone de 75$ pour réduire d’un quart les émissions de CO2
Actuellement, l’un des objectifs est de maintenir le réchauffement de la planète à moins de 2 degrés Celsius. Un but émis notamment lors de l’accord de Paris en 2015. Pour respecter cet engagement les émissions de CO2 devront diminuer d’un quart à la moitié, selon le Fonds monétaire international (FMI).
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a apporté une solution efficace :
« Pour contribuer à sauver la planète, nous devons travailler ensemble pour éviter que la crise climatique ne se transforme en catastrophe. Nous considérons qu’un prix plancher international du carbone est une option viable pour parvenir à un tel accord. »
75 dollars la tonnes de carbone
Pour réduire les émissions de CO2 nécessaires aux objectifs climatiques, le prix du carbone devra atteindre 75 dollars la tonne. Une mesure qui devra être effectif dans le monde d’ici à la fin de la décennie pour fonctionner. Or actuellement la tonne de carbone ne représente un coût que de 3 dollars en moyenne.
Une taxe pour les pays du G20
Le FMI préconise donc la mise en place d’une taxe carbone flexible et différenciée. Les prix iront alors de 25 à 75 dollars, permettant de réduire les émissions de 23% d’ici à 2030. Cette taxe pourrait d’abord être imposée aux pays du G20, plus gros émetteurs de CO2.
Les États-Unis, la Chine, l’Union Européenne et l’Inde devraient d’abord être visés par ce système. Ainsi, cette taxe couvrirait un grand pourcentage des émissions mondiales de carbone. Cette dernière s’étendrait par la suite aux autres membres du G20 et aux pays extérieurs.
Plusieurs solutions pour un prix plancher
Ce mécanisme de taxes carbones permettrait à termes de mettre en place un prix plancher du carbone. D’autres alternatives pourraient cependant remplacer ce système selon le FMI. En effet, la réglementation ou l’échange de droit d’émissions pourrait aboutir au même résultat.
Une solution moins conflictuelle
La mise en place d’un prix plancher international serait « moins conflictuel et plus efficace », selon Mme Georgieva. En effet, les réglementations de carbone imposées aux frontières unilatéralement seraient source de désordre et de tension entre les pays. Un accord entre les États pollueurs sur le prix du carbone serait donc la meilleure solution.
Des opportunités économiques et énergétiques
Une telle mesure pourrait être bénéfique pour ces États. En effet, les politiques climatiques peuvent attirer des investisseurs. Des opportunités de croissance économique et d’emplois verts peuvent aussi voir le jour grâce à ces réglementations.
De même, l’augmentation du coût des sources d’énergie polluantes incite à la transition énergétique. L’efficacité énergétique est aussi croissante lors de la prise de telles mesures.
La mise en place d’une taxe carbone serait une solution efficace pour mettre en œuvre un prix plancher du carbone. Ce dernier marquerait une étape majeure vers la réduction du CO2 nécessaire à la lutte contre le changement climatique.
