Privatisation d’Enarsa : l’Argentine recentre sa stratégie énergétique sur la régulation

L’Argentine lance la privatisation d’Enarsa afin de redéfinir le rôle de l’État vers une régulation renforcée, ouvrant la voie à davantage d’investissements privés dans le secteur énergétique national, en pleine mutation industrielle et commerciale.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le gouvernement argentin vient d’entamer la privatisation d’Energía Argentina Sociedad Anónima (Enarsa), acteur public majeur impliqué dans l’importation de gaz naturel et la production énergétique du pays. Cette décision s’inscrit dans une série de privatisations entreprises récemment afin de repositionner l’État sur une activité essentiellement régulatrice. Initialement créée en 2004 pour assurer l’importation du gaz naturel de Bolivie et de gaz naturel liquéfié (GNL), Enarsa avait progressivement étendu ses activités à la production et au transport d’électricité, ainsi qu’à l’exploitation pétrolière. Cette initiative marque un tournant stratégique majeur, alors que le pays réduit progressivement ses importations gazières grâce à une augmentation notable de sa production nationale.

Une privatisation stratégique en réponse aux réalités économiques

La diminution des volumes importés par Enarsa est révélatrice d’un contexte énergétique argentin en pleine transition, marqué par la montée en puissance du gisement de Vaca Muerta. Ce site, considéré comme l’un des plus importants gisements mondiaux de gaz de schiste, a permis au pays de réduire fortement ses besoins en importations externes. Le nombre de cargaisons de GNL importées par l’Argentine est ainsi passé de près de 100 par an au cours des années 2010, à seulement 30 en 2024. Parallèlement, la cessation des importations de gaz bolivien a marqué la fin d’une longue dépendance énergétique régionale, offrant à l’Argentine une autonomie accrue dans ce secteur stratégique.

Un recentrage de l’État sur la régulation

Avec cette privatisation, l’administration du président Javier Milei confirme sa volonté de recentrer le rôle du gouvernement sur la régulation plutôt que sur l’exploitation directe d’actifs énergétiques. Le gouvernement indique que la gestion privée permettrait de renforcer les investissements, de stimuler l’innovation technologique et d’améliorer l’efficacité opérationnelle du secteur énergétique national. Cette privatisation intervient également à un moment où l’Argentine cherche à rationaliser ses dépenses publiques dans un contexte économique difficile, marqué par une inflation persistante et des défis budgétaires complexes.

Le marché énergétique argentin face à une nouvelle configuration

Pour les investisseurs privés, l’acquisition des actifs d’Enarsa représente une opportunité notable dans un marché énergétique argentin en pleine recomposition. La privatisation inclut notamment des participations dans des blocs pétroliers comme celui de Gobernador Ayala III, dans la province de La Pampa, avec une production quotidienne actuelle d’environ 1 000 barils par jour. En se désengageant d’Enarsa, le gouvernement argentin donne clairement le signal d’une nouvelle ère économique où les acteurs privés seront appelés à jouer un rôle prépondérant dans le développement et la modernisation des infrastructures énergétiques nationales.

Cette initiative interroge désormais sur la capacité du marché à absorber rapidement ces actifs et à générer les investissements nécessaires pour maintenir la stabilité énergétique du pays à moyen terme.

Le Cameroun exonérera les équipements de biocombustibles dès 2026 pour relancer le secteur

Le Cameroun adoptera en 2026 un régime d’exonération douanière sur les équipements industriels liés aux biocombustibles, dans le cadre de sa nouvelle stratégie énergétique visant à encadrer un secteur encore peu structuré.

La Bolivie autorise l’importation privée de carburants pour pallier la crise

Face à une pénurie persistante de carburants et à l’épuisement des réserves en devises, le Parlement bolivien a voté une loi exceptionnelle permettant aux acteurs privés d’importer essence, gazole et GPL sans taxe durant trois mois.

Le Ghana table sur 16 milliards $ de revenus pétroliers malgré une production en déclin

Le Ghana espère capter 16 milliards $ de revenus pétroliers en dix ans, mais la baisse continue de sa production soulève des incertitudes sur la stabilité à long terme du secteur.
en_1140261072540

Kinshasa et Vingroup signent un accord pour un projet urbain et énergétique majeur

Le gouvernement de Kinshasa a conclu un protocole d’accord avec le groupe vietnamien Vingroup pour développer un vaste projet urbain de 6 300 hectares et moderniser la mobilité grâce à un réseau de transport électrique.

La demande croissante d’électricité au Texas modifie le mix énergétique d’ERCOT

Le réseau ERCOT adapte sa production face à une consommation électrique record, en misant sur l’essor du solaire, de l’éolien et du stockage par batteries pour maintenir l’équilibre du système.

La France relève à €8bn le financement des CEE pour 2026

Le gouvernement français augmentera de 27% le budget des certificats d’économies d’énergie en 2026, mobilisant plus de fonds privés pour soutenir la rénovation thermique et la mobilité électrique.
en_1140261050540

France : la ministre Barbut défend un mix énergétique entre nucléaire et renouvelables

Face aux critiques de l’opposition, Monique Barbut affirme que la souveraineté énergétique de la France passe par une stratégie alliant nucléaire civil et énergies renouvelables.

Bruxelles relance la fin du changement d’heure face à l’inefficacité énergétique

La Commission européenne relance ses efforts pour supprimer le changement d’heure, soutenue par plusieurs États membres, alors que les gains énergétiques de cette pratique sont désormais jugés négligeables.

L’UNEP, l’UE et le Japon cadrent le méthane: 12% de réponses, LNG sous pression

Le relèvement des réponses aux alertes satellitaires de l’UNEP déclenche des clauses de mesure, rapportage et vérification; l’Union européenne fixe des jalons d’import, le Japon renforce la traçabilité du gaz naturel liquéfié; opérateurs et sidérurgie ajustent budgets et contrats.
en_1140241031540

France : MPs approve stricter electricity price controls in budget committee

The Finance Committee has adopted an amendment to overhaul electricity pricing by removing the planned redistribution mechanism and capping producers' profit margins.

Bruxelles lance sept mesures pour faire baisser les prix de l’énergie en Europe

La Commission européenne dévoile un plan d’action en sept points visant à réduire les coûts de l’énergie, ciblant les industries à forte consommation et les ménages confrontés à une facture énergétique toujours trop élevée.

L’énergie reste une priorité politique de l’Union européenne en 2026

La Commission européenne prévoit de maintenir l’énergie au cœur de son programme 2026, avec plusieurs réformes structurantes visant la sécurité, la gouvernance et la simplification du marché énergétique.
en_1140221056540

Takaichi sécurise l’axe LDP–Ishin, pro-nucléaire, et allège la fiscalité carburants

Le nouvel axe Liberal Democratic Party (Parti libéral-démocrate, LDP)–Japan Innovation Party (Nippon Ishin no Kai) combine relance du nucléaire, baisse ciblée des taxes carburants et subventions énergie, avec des effets immédiats sur les prix et des réallocations de risques pour les opérateurs. —

Aucune manipulation détectée dans la flambée des prix de l’électricité en Allemagne fin 2024

L’enquête des autorités allemandes sur les hausses de prix lors des épisodes de faible production renouvelable en 2024 a écarté tout abus de marché par les principaux producteurs d’électricité du pays.

Mozambique mise sur ses ressources énergétiques pour soutenir l’industrialisation d’ici 2030

Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie recommande à Maputo d’accélérer ses investissements énergétiques pour soutenir l’accès universel à l’électricité et renforcer son industrie naissante.
en_11401384540-1-768x364

L’Espagne brûle plus de gaz après son blackout

Le recours accru aux centrales à cycle combiné après le blackout du 28 avril fait bondir d’environ 37 % l’usage de gaz pour l’électricité, porte la demande totale à 267,6 TWh et renforce les flux vers la France.

Les États-Unis relèvent les droits contre la Colombie sur l’énergie et les métaux

Les États-Unis annoncent un relèvement tarifaire au-delà du taux de base de 10 % visant plusieurs produits colombiens. Bogota a rappelé son ambassadeur. La liste détaillée des positions tarifaires n’est pas encore publiée, tandis que l’interdiction colombienne d’exporter du charbon vers Israël demeure.

Bolivie: Paz prépare une refonte énergétique, lithium et transit gazier

Le président élu annonce une ligne pro-marché: réforme graduelle des subventions carburants, revue des contrats lithium de Yacimientos de Litio Bolivianos (YLB) et monétisation du transit gazier entre l’Argentine et le Brésil, avec priorité à la sécurisation des approvisionnements.
en_1140290954540

Le Sénégal signe un accord stratégique avec deux sociétés canadiennes du secteur géoénergétique

Un partenariat de trois ans a été signé entre le Sénégal et deux entreprises québécoises pour développer les capacités géoscientifiques du pays et structurer son secteur énergétique à travers l’innovation technologique.

Les Pays-Bas veulent prolonger Borssele et créent un cadre légal pour de nouveaux réacteurs

Le gouvernement néerlandais engage une réforme législative pour prolonger la centrale nucléaire de Borssele jusqu’en 2054 et officialise la création d’une entité publique chargée de développer deux nouveaux réacteurs.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.