Vendée Energie, société créée sous l’impulsion d’élus locaux, est entrée au capital du futur parc éolien en mer des îles d’Yeu et Noirmoutier, une participation locale encore inédite pour ce type de projet en France, ont annoncé jeudi les porteurs du projet.
Cette société d’économie mixte, créée il y a vingt ans par la volonté d’élus vendéens notamment du département, détient désormais 0,5% du consortium portant le projet, pour près de 3,5 millions d’euros.
A ses côtés figurent Ocean Winds (joint-venture entre Engie et EDP Renewables, 60,25%) le japonais SRPN (29,5%) et Eoliennes en Mer Participations (filiale de la Caisse des dépôts, 9,75%).
Le chantier du parc composé de 62 éoliennes doit démarrer en 2023, pour une entrée en service début 2026.
“Devenir actionnaire de ce projet qui produira l’équivalent de la consommation annuelle de 800.000 personnes, soit plus que la population vendéenne, grâce à l’énergie de l’océan, c’est réaffirmer que la Vendée fait de la transition énergétique la priorité des priorités”, explique dans le communiqué Alain Leboeuf, président de Vendée Energie et du conseil départemental de Vendée.
“L’implication locale est clé pour le succès de l’éolien en mer et source d’opportunités pour les industries et communautés locales”, a commenté Grzegorz Gorski, directeur des opérations d’Ocean Winds.
Pour Emmanuel Legrand, de la Banque des Territoires, “en devenant le premier projet d’éolien en mer comptant une SEM à son capital, les Eoliennes en Mer des Iles d’Yeu et Noirmoutier démontrent qu’il est possible de renforcer l’inclusion des territoires dans des projets d’envergure”.
La Vendée a commencé sa transition énergétique en 2000 avec un projet de parc éolien terrestre. Aujourd’hui, plus de 20% de l’électricité et 10% du gaz consommés sont produits par des énergies vertes locales; le parc offshore permettra à la Vendée de produire 60% de son courant.