Jimmy a officiellement déposé sa demande d’autorisation pour un SMR de 10 mégawatts auprès du gouvernement français. Ce réacteur innovant est destiné à être installé à Bazancourt, intégré au complexe industriel du groupe sucrier Cristal Union/Cristanol, où il produira de l’alcool et du bioéthanol. L’entreprise a reçu une subvention de 32 millions d’euros de l’État dans le cadre du plan France Relance 2030.
Objectifs environnementaux du réacteur
Ce SMR, conçu comme une chaudière à combustible nucléaire, vise à fournir de la vapeur décarbonée à l’industrie en remplaçant les brûleurs à gaz traditionnels. La technologie du réacteur est basée sur les réacteurs à haute température refroidis à l’hélium, une méthode connue pour sa fiabilité et son efficacité. Jimmy, fondée en 2020 par un polytechnicien et une diplômée d’HEC, se positionne comme un acteur clé dans le secteur des énergies propres.
Processus réglementaire et implications
Le dossier de demande d’autorisation, le premier du genre parmi dix projets de SMR suivis par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), initié à un processus d’instruction pouvant durer au moins trois ans. Cette phase comprendra une étude environnementale approfondie et une enquête publique, permettant un examen complet et transparent du projet.
Perspectives futures et défis
Alors que Jimmy ouvre la voie avec son SMR, d’autres projets similaires, comme celui de Calogena et le SMR de Nuward, une filiale d’EDF, sont en préparation. Ces initiatives soulignent un mouvement croissant vers des solutions énergétiques plus flexibles et moins centralisées, capables de s’adapter à des environnements industriels et urbains divers.
Le SMR de Jimmy pourrait marquer une avancée significative dans la stratégie énergétique de la France, offrant une alternative propre pour l’industrie lourde et soutenant la transition écologique du pays.