Power-of-Siberia 2 traversera la Mongolie. C’est ce qu’à annoncé le premier ministre mongol, Luvsannamsrain Oyun-Erdene, en annonçant que la Mongolie réserverait une partie de son territoire pour la construction du gazoduc Russie-Chine une fois que les deux pays auront trouvé un accord sur les coûts. Gazprom prévoit de construire le gazoduc Power-of-Siberia 2, qui s’étendra sur 2 600 km, afin de fournir 50 milliards de mètres cubes de gaz par an à la Chine d’ici à 2030.
Les discussions de Power-of-Siberia 2 sont en suspens
Bien que les discussions entre la Russie et la Chine aient été mises en veilleuse en raison de la guerre en Ukraine, le Premier ministre mongol a indiqué que les deux pays pourraient bientôt reprendre les négociations. Une fois que la Russie et la Chine se seront entendues sur les coûts, la Mongolie décidera de la manière dont elle peut utiliser son territoire pour transporter le gaz.
Avec Power-of-Siberia 2, la Mongolie cherche à diversifier ses relations commerciales et minières
Environ 80 % des exportations totales de la Mongolie sont destinées à la Chine, mais ce pays riche en minerais cherche à étendre ses relations commerciales et minières au-delà de la Chine et de la Russie. La Mongolie espère devenir un pont entre l’Europe et l’Asie en discutant de la coopération dans le secteur des terres rares, de la production de cuivre avec des sites allemands et français, ainsi qu’en renforçant son partenariat avec la République de Corée et le Japon dans le secteur privé.
Le pays a entamé sa production souterraine, longtemps retardée, dans le cadre du projet Oyu Tolgoi, dans lequel il détient une participation de 34 %. Le reste est détenu par le mineur anglo-australien Rio Tinto. Oyu Tolgoi devrait à terme produire plus de 500 000 tonnes de cuivre par an et aider la Mongolie à devenir l’un des plus grands producteurs de ce métal au monde.
La Mongolie cherche à protéger son économie de la volatilité des marchés des matières premières
L’exploitation minière représente un quart du PIB de la Mongolie et environ 93 % de ses exportations. Le gouvernement mongol met donc en place des réformes pour protéger son économie de la volatilité des marchés des matières premières. Ainsi, il prévoit de créer un fonds souverain pour se prémunir contre la volatilité des prix des matières premières, diversifier son économie et investir davantage dans la construction d’infrastructures et la logistique. Le Premier ministre estime que ces mesures contribueront grandement à équilibrer l’économie mongole et à résoudre le problème de la volatilité.
En somme, la Mongolie joue un rôle important dans la coopération énergétique entre la Russie et la Chine, en permettant le passage du gazoduc Power-of-Siberia 2 sur son territoire. Toutefois, le pays cherche également à diversifier son économie en étendant ses relations commerciales et minières au-delà de la Chine et de la Russie, notamment en développant des partenariats avec des pays européens et asiatiques dans différents secteurs. La création d’un fonds souverain aidera également la Mongolie à faire face à la volatilité des prix des matières premières et à investir davantage dans la construction d’infrastructures et la logistique.