Pourquoi la Chine accélère ses investissements dans les énergies renouvelables à l’étranger

Face à la surcapacité industrielle nationale, la Chine intensifie ses investissements internationaux dans les énergies renouvelables, cherchant à dominer les chaînes de valeur mondiales tout en ouvrant de nouveaux marchés pour ses entreprises.

Partager:

Abonnez-vous pour un accès illimité à toute l'actualité du secteur de l'énergie.

Plus de 150 articles et analyses multisectorielles chaque semaine.

À moins de 3/semaine*

*Engagement annuel

La montée en puissance des investissements chinois dans les énergies renouvelables à l’étranger répond avant tout à des enjeux économiques internes. Depuis une quinzaine d’années, Pékin fait face à une surcapacité industrielle chronique, en particulier dans les secteurs manufacturiers tels que l’acier et les équipements énergétiques. La réponse chinoise s’est matérialisée par une stratégie d’exportation agressive et des investissements ciblés dans les infrastructures énergétiques à l’étranger. Ce phénomène s’est accentué ces dernières années avec l’émergence de filières industrielles autour des énergies propres telles que le solaire photovoltaïque et l’éolien.

Une stratégie d’expansion industrielle

Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (International Energy Agency, IEA), la Chine détient actuellement plus de 80 % des capacités mondiales de fabrication de panneaux solaires et contrôle environ 60 % du marché des composants éoliens. Cette domination industrielle n’est pas le fruit du hasard, mais résulte directement de politiques publiques volontaristes initiées par le gouvernement chinois dès les années 2000. À travers des mesures incitatives telles que des subventions, des crédits fiscaux et des tarifs préférentiels d’achat d’électricité (feed-in tariffs), la Chine a structuré un secteur industriel capable d’offrir des produits à coûts extrêmement compétitifs sur les marchés internationaux. Désormais, ces entreprises chinoises doivent impérativement trouver de nouveaux débouchés commerciaux pour maintenir leur niveau d’activité et leur rentabilité.

Investir pour écouler les surcapacités

La stratégie chinoise à l’international permet également d’absorber les surplus financiers accumulés par son économie. Ces surplus proviennent principalement de l’épargne abondante accumulée au sein des banques chinoises, ainsi que des réserves financières excédentaires générées par les entreprises d’État. À travers des initiatives majeures comme la Belt and Road Initiative (BRI), la Chine recycle ainsi son excès de capital et réduit ses déséquilibres économiques internes en finançant des infrastructures énergétiques majeures à l’étranger, principalement dans les pays émergents et en développement (Emerging Markets and Developing Economies, EMDE). L’objectif est double : sécuriser des marchés à long terme pour ses technologies et préserver la stabilité économique interne.

Renforcement de la position chinoise sur la scène internationale

En investissant massivement dans les énergies renouvelables à l’étranger, la Chine s’assure aussi une position stratégique dans les chaînes de valeur mondiales. L’objectif clairement affiché par Pékin est d’occuper une place dominante dans les secteurs à haute valeur ajoutée, historiquement contrôlés par des entreprises européennes ou américaines. En développant ces infrastructures énergétiques à l’étranger, la Chine impose progressivement ses standards industriels et technologiques, facilitant ainsi la pénétration de ses entreprises sur des marchés à fort potentiel, notamment en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique Latine.

Cette stratégie d’expansion industrielle et commerciale soulève désormais des questions importantes sur les futurs équilibres économiques mondiaux, particulièrement dans le secteur énergétique, où la Chine semble déterminée à s’imposer durablement.

La Russie fait adopter ses normes pétro-gazières par l’Afrique et le Moyen-Orient

Environ 80 normes techniques russes pour le pétrole et le gaz ont été validées à l’international, notamment par les Émirats arabes unis, l’Algérie et Oman, selon l’Institut des initiatives technologiques pétrolières.

Irak et Syrie relancent le pipeline Kirkuk-Baniyas pour contourner les routes traditionnelles

Bagdad et Damas intensifient leurs discussions pour réactiver l'oléoduc de 850 km fermé depuis 2003, offrant une alternative méditerranéenne face aux tensions régionales et aux blocages d'exportation.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan signent l’accord du corridor TRIPP sous l’égide américaine

Les deux pays mettent fin à 37 ans de conflit avec un corridor de 43 kilomètres sous contrôle américain pour 99 ans. L'infrastructure acheminera 50 millions de tonnes de marchandises annuellement d'ici 2030.
en_1140100832540-2

L’AIEA dépêche un émissaire à Téhéran pour négocier un nouveau cadre nucléaire

Un haut responsable de l'agence onusienne entame lundi des discussions techniques avec l'Iran, première rencontre depuis les frappes de juin sur les sites nucléaires iraniens.

L’Indonésie finalise un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasiatique pour décembre

Un accord de libre-échange entre l’Indonésie et l’Union économique eurasiatique sera signé en décembre, visant une réduction des droits de douane sur 3 milliards USD d’échanges et la croissance du commerce bilatéral dans les prochaines années.

L’Inde envoie son principal conseiller à Moscou face à la pression américaine sur le pétrole

La visite du conseiller à la sécurité nationale indien à Moscou intervient alors que les États-Unis menacent d’augmenter les droits de douane sur New Delhi, en raison des achats soutenus de pétrole russe par l’Inde.
en_114060840540

L’UE suspend 93 milliards d’euros de tarifs douaniers contre Washington

Bruxelles gèle ses mesures de rétorsion pour six mois alors que l'accord du 27 juillet impose 15% de droits sur les exportations européennes.

Iran et Irak peinent à finaliser leur accord gazier malgré des négociations avancées

Les discussions entre Téhéran et Bagdad sur les volumes d'exportation et une dette de 11 milliards de dollars révèlent les complexités d'une dépendance énergétique sous sanctions américaines.

L’Inde navigue entre sanctions américaines et dépendance au pétrole russe

Face aux menaces de sanctions secondaires américaines, les raffineurs indiens ralentissent leurs achats de brut russe tout en explorant des alternatives coûteuses, révélant les défis complexes de la sécurité énergétique.
en_114050833540

Le conflit commercial entre les États-Unis et le Brésil ouvre un boulevard à la Chine et à l’Europe

Les tarifs de 50% poussent Brasília vers une intégration commerciale accélérée avec Pékin et Bruxelles, redessinant les équilibres économiques régionaux.

Trump frappe le Brésil avec 50% de tarifs mais épargne le pétrole et le fer

Washington impose des droits douaniers massifs invoquant la persécution de Bolsonaro tout en exemptant les secteurs stratégiques pour l'industrie américaine.

L’Ultimatum tarifaire américain pousse l’Inde vers nouvelles alliances commerciales asiatiques

Les sanctions du 1er août accélèrent la reconfiguration des flux commerciaux indo-pacifiques avec Vietnam, Bangladesh et Indonésie comme principaux bénéficiaires.
en_1140320745540

Trump impose 25% plus des pénalités mystères sur l’Inde dès août

Washington déclenche une structure tarifaire inédite combinant 25% de droits fixes et une sanction additionnelle non spécifiée liée aux achats énergétiques et militaires russes.

Le Qatar menace de couper le gaz à l’Europe face aux exigences climatiques

Le Qatar rejette les obligations de transition climatique de l'UE et brandit la menace d'une réorientation de ses exportations de GNL vers l'Asie, créant un dilemme énergétique majeur.

L’Ouganda ouvre une mission à Vienne pour renforcer ses partenariats nucléaires

L’Ouganda mise sur une présence diplomatique à Vienne afin de faciliter la coopération technique et commerciale avec l’Agence internationale de l’énergie atomique pour soutenir ses ambitions dans le nucléaire civil.
en_114030072049540

L’Arabie saoudite et la Syrie lancent un accord stratégique pour la coopération énergétique régionale

Les gouvernements d’Arabie saoudite et de Syrie concluent un partenariat inédit englobant pétrole, gaz, interconnexion électrique et énergies renouvelables, afin de dynamiser leurs échanges et investissements dans le secteur énergétique.

L’accord énergétique UE-États-Unis face aux réalités du marché mondial

L'engagement européen d'acheter 250 milliards de dollars d'énergie américaine par an soulève des questions sur sa faisabilité technique et économique face aux capacités d'export limitées.

L’Union européenne et les États-Unis concluent un accord tarifaire de 15% sur les échanges

Un accord majeur sur les droits de douane, scellé en Écosse, prévoit l’application d’un tarif de 15% sur la majorité des exportations européennes vers les États-Unis, accompagné de vastes engagements d’achats énergétiques et d’investissements croisés entre les deux puissances.
en_114028072045540-2

Le Qatar menace de détourner ses exportations de gaz vers l’Asie face aux règles européennes

Le Qatar a prévenu qu’il pourrait cesser ses livraisons de gaz naturel liquéfié à l’Union européenne en réaction à la nouvelle directive européenne sur la diligence raisonnable et la transition climatique.

Tensions commerciales : les minéraux stratégiques du Brésil au centre des négociations avec les États-Unis

Le secteur minier brésilien attire l’attention des États-Unis alors que des discussions diplomatiques et des mesures tarifaires menacent de bouleverser l’équilibre du commerce des minéraux stratégiques.

Poursuivez votre lecture en choisissant l’une des options

Compte gratuit

Accès membres

Consent Preferences