Pourquoi est-ce que la Russie utilise l’OPEP+ comme un terrain d’influence politique?

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L’OPEP+, fragilisée par la pandémie mondiale de coronavirus, s’est accordée jeudi 3 décembre sur l’augmentation de la production des barils de pétrole à 500.000 par jour à compter de janvier 2021. Une décision saluée par la Russie.

 

L’OPEP+ et les enjeux diplomatiques russes

La Russie : un chef de file pour L’OPEP+

Si la Russie a tenu à échapper au cadre de l’OPEP, c’est pour bénéficier d’un levier politique contre les autres puissances pétrolières. L’Arabie Saoudite, chef de file de l’OPEP et troisième exportateur mondial derrière la Russie, entretient depuis 2016 des relations diplomatiques plutôt paisibles avec l’OPEP+ crée la même année. En effet, le prix du baril de brut s’effondre à 30 dollars/baril, et les deux pays coopèrent afin de limiter leur production pétrolière et d’en maintenir le prix.

La politique de l’OPEP favorable à l’économie russe

La crise sanitaire a, depuis la chute historique du prix du baril de pétrole en mars, considérablement fragilisé le marché et ses alliances politiques. Mais après d’âpres négociations virtuelles, l’OPEP+ a décidé d’augmenter l’offre de pétrole au mois de janvier 2021, avec une hausse de la production à 500.000 barils par jour. Anton Siluanov, ministre russe des finances, a salué la décision. Il a affirmé que cette initiative aiderait le pays à réaliser ses prévisions de revenus budgétaires et à accroître son fonds souverain. Rappelons-le, ce dernier comprend un fond de stabilisation censé pallier aux conséquences budgétaires d’une baisse des cours pétroliers. De plus, il existe une réelle dépendance financière des États aux revenus issus du secteur des hydrocarbures, qui est de 25 % du budget pour la Russie.

L’OPEP+ fragilisé par les difficultés pétrolières post-COVID-19

Fluctuations historiques et fin d’une alliance

Cependant, à la lumière de la pandémie mondiale de coronavirus, les négociations s’enveniment. Les pays pétroliers se réunissent début mars pour faire face à la baisse des cours du pétrole provoquée par la pandémie mondiale. L’Arabie Saoudite souhaite négocier une nouvelle baisse de production, mais le ministre russe de l’Énergie, Alexander Novak, refuse. C’est la fin d’une alliance. Ryad change de stratégie et annonce augmenter sa production. Le prix du baril de la Mer du Nord chute jusqu’à atteindre les 33,90 dollars sur les marchés asiatiques, avoisinant le record historique de 30 dollars le baril lors de la crise de 2016.

Une contre-attaque pétrolière contre les États-Unis

Mais cette dissension russo-saoudienne cache un tout autre mobile. Tout d’abord, la Russie souhaite affaiblir les producteurs américains de pétrole de schiste, premiers exportateurs mondiaux. Ainsi, en refusant cet accord début mars, la Russie fragilise le cours du pétrole pour elle, mais aussi pour les Etats-Unis. Mais cette manœuvre est aussi politique. En effet, la Russie veut se venger des sanctions américaines contre le gazoduc Nord Stream 2.

La spécialiste de géopolitique Alexandra Allio De Corato déclare sur Twitter :

“Le Kremlin a décidé de sacrifier l’alliance OPEP + pour arrêter les producteurs américains de pétrole de schiste et pour punir les Etats-Unis qui souhaitent sanctionner le gazoduc Nord Stream 2. Poutine mise sur la fragilité financière des pétroliers américains.”

Malgré tout, le pétrole demeure essentiel à l’économie russe. En effet, ce n’est pas une coïncidence si pendant la pandémie mondiale, Moscou à refuser de mobiliser son fonds souverain pour les aides à la population, et à plutôt opté pour un allègement des impôts et un soutien financier direct aux familles avec enfants.

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