Porto Rico accueille donc cinq projets financés à hauteur de $8,5 millions par le NAP. Parmi ces financements, $1,6 million sont destinés à l’étude de l’implantation de petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR) sur l’île.
Porto Rico étudie l’implantation d’un SMR
En amont, le NAP a observé le potentiel des SMR sur le réseau électrique de Porto Rico. L’organisme a repéré deux sites potentiels d’implantation correspondant aux critères de la Commission de réglementation nucléaire américaine.
Par ailleurs, l’île dispose déjà d’un fort potentiel pour l’énergie solaire. Combiné au nucléaire, ce potentiel permettrait d’augmenter la résilience du réseau et de baisser les prix de l’électricité.
Selon le NAP, le travail sera entrepris par des experts nucléaires portoricains. Le département de l’énergie (DoE) pense que les résultats aideront à commercialiser les technologies pour les îles et les sites éloignés.
$5,7 millions pour d’autres projets nucléaires
Ce programme ambitieux porte également d’autres projets. La filiale américaine de Terrestrial Energy va ainsi recevoir $3 millions pour s’occuper des réacteurs à sels fondus. Cette dernière doit développer une approche permettant de gérer l’incertitude dans la modélisation des systèmes de dégagement gazeux.
De son côté, la filiale Electromagnetic Systems de General Atomics compte recevoir $2,7 millions pour les réacteurs à haute température. L’entreprise s’occupe alors de fournir un modèle basé sur la physique pour son combustible à base de carbure de silicium.
En outre, l’American Bureau of Shipping a reçu un financement de $800.000. Sa mission consiste à s’attaquer aux obstacles dans le domaine maritime.
Budget recherche
Enfin, la recherche constitue l’un des cinq projets à $8,5 millions encadrés par l’Office de l’énergie nucléaire des investissements. L’objectif est de faciliter l’usage des petits réacteurs dans la navigation commerciale.
Selon Katy Huff, secrétaire adjointe au nucléaire, ces recherches vont révolutionner la conception, la construction et l’exploitation des réacteurs nucléaires. Celle-ci ajoute que les projets permettront de commercialiser de nouvelles technologies nucléaires décarbonées et atteindre l’objectif de zéro émission de carbone fixé à 2050.
Ainsi, les États-Unis tentent de développer, grâce à la mutualisation d’investissements publics et privés, des projets d’énergie nucléaire en zones isolées.