La Pologne, qui soutient fermement l’embargo européen sur le pétrole russe en raison de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, continue à couvrir environ 10% de ses besoins en pétrole auprès de la Russie. Ce fait a été reconnu jeudi par un vice-ministre des actifs d’État lors d’une séance parlementaire.
« Contrat en vigueur avec Tatneft »
Bien que l’embargo ne concerne que les importations de pétrole par voie maritime, une des principales sources de revenus de l’État russe, la Pologne s’était vantée l’année dernière d’avoir un plan pour abandonner les importations de pétrole russe d’ici la fin de 2022. Cependant, Maciej Malecki, lorsqu’il a répondu à une question d’une députée d’opposition, a reconnu que le contrat en vigueur avec le groupe pétrolier russe Tatneft, qui expire à la fin de 2024, couvre environ 10% des besoins en pétrole d’Orlen, le géant pétrolier national contrôlé par l’État.
« Fin des importations de pétrole russe »
Selon Malecki, Orlen déclare fermement qu’il arrêtera d’acheter du pétrole russe dès qu’un embargo sera introduit au sein de l’UE, en raison du risque de dommages en cas de rupture du contrat en vigueur. La Pologne a largement diversifié ses sources d’approvisionnement en gaz et en pétrole depuis plusieurs années et, selon Malecki, le contrat avec Tatneft est « l’unique » encore en vigueur.
En conclusion, la Pologne se trouve en infraction avec l’embargo sur le pétrole russe en couvrant une partie de ses besoins en pétrole auprès de la Russie, malgré ses déclarations antérieures selon lesquelles elle abandonnerait les importations de pétrole russe d’ici la fin de 2022.