Des négociations sont en cours entre le groupe PKN ORLEN, Aramco et SABIC. Un accord préexistant serait en voie d’extension dans le cadre d’un développement commun.
PKN ORLEN mise sur des partenaires de choix
Aramco, la compagnie nationale d’hydrocarbures saoudienne, et SABIC, l’une des dix premières compagnies mondiales dans le secteur de la chimie, étudient l’accord.
Selon Daniel Obajtek, président du conseil d’administration de PNK, les différentes parties évaluent la faisabilité et les plans d’investissement. L’un des points clé serait la construction d’un vapocraqueur à grande échelle et d’installations subsidiaires. Cela doit générer des CAPEX (dépenses d’investissement capitalisées) de plusieurs milliards de dollars.
Ces investissements doivent permettre aux groupes de s’insérer davantage dans les segments du raffinage et de la pétrochimie via les complexes de Gdansk et d’Olefin III. De plus, un transfert des compétences doit, en cas d’accord, permettre de valoriser les savoir-faire de chacun.
Daniel Obajtek déclare:
« La combinaison de l’expérience de PKN ORLEN et des groupes Saudi Aramco et SABIC, des connaissances, de la technologie ainsi que de l’accès aux marchés et de l’utilisation de l’augmentation systématique de la demande de produits pétrochimiques nous permettront d’accroître conjointement la valeur de nos entreprises. »
PKN, Aramco et Sabic comptent ainsi tirer profit de la demande croissante en produits issus de la pétrochimie. Cette volonté est néanmoins conditionnée par des résultats positifs des études préliminaires dépêchées dans le cadre de cette association.
Se développer à l’international ?
Cette dynamique s’inscrit dans une vision plus large d’investissements du groupe polonais. Une accélération des injections de capitaux dans le développement des infrastructures durant ces 4 dernières années est remarquable. Avec l’extension du complexe d’Olefin III de Plock, PKN ORLEN réalise l’investissement le plus important dans le secteur pétrochimique de ces 20 dernières années en Europe.
L’objectif évoqué à terme est de se positionner en tant que leader du marché pétrochimique d’Europe centrale. Mais également, de viser via ses partenariats un développement international.
Ces manœuvres se font dans le cadre de la fusion entre PKN et Grupa LOTOS, le développement de la raffinerie de Gdansk doit permettre d’alimenter le complexe d’Olefin III. Gdansk sera le fournisseur principal d’un important volume de produit pétrolier, nécessaire à la production du complexe de Plock.
L’investissement prévu dans le vapocraqueur d’Olefin III doit, quant à lui, permettre un accroissement de la production de 60%. La production pétrochimique du groupe, évaluée à plus de 5 millions de tonnes, augmentera d’un million de tonnes une fois l’installation opérationnelle. Les innovations utilisées dans le cadre de la construction du complexe permettront également une réduction de 30% des émissions de carbone par tonne de produit.
Un fort potentiel de développement interne
En outre, la société a signé un accord afin de reprendre une partie des activités de Basell Orlen Polyolefins. Celles-ci comprennent la production et la vente de polyéthylène LDPE. La capacité de production des actifs acquis est de 100 000 tonnes par an. En tant que seul producteur de polyéthylène LDPE, PKN ORLEN couvrira 1/3 de la demande intérieure polonaise de ce produit.
Cette stratégie se base sur une augmentation de la demande polonaise, dont la consommation par habitant est nettement inférieure à celle d’Europe occidentale.
En 2050, l’augmentation de la demande mondiale de produits pétrochimiques à forte marge serait de l’ordre de +80%. PKN tire certainement profit de ces estimations pour un développement à long terme. Pour l’heure, les ambitions de la société polonaise semblent être avant tout régionales.