Aux Philippines, Kamala Harris souhaite renforcer les relations économiques et d’investissement par le biais d’actions climatiques.
Une coopération stratégique
Les Philippines et les États-Unis bénéficient d’une alliance et d’un partenariat fondés sur des liens historiques et économiques. Ainsi, le voyage de la vice-présidente s’inscrit dans la continuité de cette alliance bilatérale. L’objectif de cette visite est de stimuler la coopération autour de la promotion de l’énergie propre et la lutte contre les changements climatiques.
Les départements américain et philippin de l’Énergie établiront un dialogue sur la politique énergétique. L’objectif est de permettre aux deux pays de développer de nouvelles formes de coopération énergétique. Ainsi, les Philippines et les États-Unis échangeront sur la planification énergétique, le développement de l’éolien offshore ou encore la stabilité du réseau.
Les États-Unis souhaitent effectuer le lancement des négociations de l’accord 123 pour la coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire civile. Les deux pays ambitionnent d’établir une coopération élargie tout en garantissant la non-prolifération. Une fois en vigueur, cet accord constituera la base juridique des exportations américaines d’équipements et de matières nucléaires vers les Philippines.
Par l’intermédiaire de l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA), les États-Unis soutiendront une installation de traitement du nickel et du cobalt aux Philippines. La production augmentera de 20.000 tonnes métriques par an. Le projet fera progresser le développement durable des minéraux essentiels aux technologies pour la transition énergie propre.
Une présence américaine renforcée
Ensuite, ils s’associeront à la société énergétique philippine Energy Development Corporation (EDC) pour développer un projet géothermique à Mindanao. Les bénéfices permettront d’élargir l’accès à l’énergie propre, la réduction des émissions et la diversification énergétique des Philippines. En outre, l’initiative fera baisser les coûts énergétiques pour les consommateurs.
Par ailleurs, l’USTDA ouvrira un bureau à l’ambassade des États-Unis à Manille pour aider les entreprises et les financiers américains à investir sur le marché philippin. Ainsi, des partenariats en collaboration avec les acteurs financiers locaux et américains garantiront le pipeline actuel de projets bancables de l’USTDA. Enfin, les États-Unis veulent développer des ports intelligents et sécurisés dans l’Indo-Pacifique.
Dans le but d’atténuer les risques en matière de cybersécurité, il favorisera également le recours à des fournisseurs de confiance. En effet, ce recours garantira l’installation et la maintenance des infrastructures portuaires numériques et automatisées. Le développement s’accentuera à mesure que les ports se modernisent et deviennent « plus intelligents » et « plus verts ».
Enfin, l’alliance américano-philippine repose sur les enjeux géopolitiques des États-Unis et la modernisation des Philippines. Les États-Unis renforcent leur réseau d’alliés autour de la Chine via des alliances. Les États-Unis confortent ainsi leur présence dans la région Indo-Pacifique.