PGE, propriétaire de la centrale électrique la plus polluante d’Europe, veut se séparer de ses actifs en charbon pour du renouvelable. L’entreprise prévoit en ce sens un plan de 16,5 milliards d’euros destiné au développement notamment de projets éoliens offshore.
PGE, l’un des plus gros pollueurs de Pologne
L’entreprise possède la centrale électrique au lignite de Belchatwow, située dans le centre de la Pologne. Elle est aujourd’hui la centrale la plus émettrice de dioxyde de carbone de toute l’Union Européenne. La Pologne produit encore aujourd’hui la majorité de son électricité grâce au charbon.
Un plan de 16,5 milliards d’euros pour le renouvelable
Wojciech Dabrowski, chef exécutif de PGE, a cependant annoncé que l’entreprise cherchait à mettre fin à son utilisation du charbon. Pour cela, l’entreprise planifie d’investir 16,5 milliards d’euros (75 milliards de zlotys) afin d’améliorer sa capacité d’énergies renouvelables d’ici 2030. L’entreprise espère ainsi améliorer la qualité de l’air du pays tout en garantissant la sécurité et l’accessibilité de l’énergie.
En ce sens, PGE développe aujourd’hui deux projets éoliens offshore en collaboration avec l’entreprise Danoise Orsted. Selon Dabrowski, ils devraient entrer en fonction d’ici 2030 et auront une capacité de production de 2,5 GW. Pour l’entreprise, cela correspond à la moitié de la capacité de Belchatwow.
La Pologne pressée par l’Union Européenne
En 2019, la Pologne était le seul État de l’Union Européenne à rejeter le plan commun de neutralité carbone pour 2050. Mais le pays connait depuis plusieurs mois un changement dans sa politique énergétique. Sous la pression de l’Union Européenne, le pays encourage dorénavant les investissements vers des énergies plus soutenables.
L’objectif du gouvernement Polonais est donc de décarboner son économie. Les milliards d’euros prévus vont donc servir à investir dans l’éolien offshore en mer baltique, dans le solaire et dans le nucléaire. Dans le même esprit, le Parlement Polonais a présenté une législation permettant de transférer les actifs charbonniers dans une nouvelle agence publique d’état.
Une transition trop tardive ?
En revanche, la société publique PGG, plus grand producteur de charbon du pays, ne prévoit de fermer sa dernière mine de charbon qu’à l’horizon 2049. De fait, selon Dabrowski, la Pologne n’abandonnera pas totalement la production d’énergie carbonée avant les 30 prochaines années.
En revanche, le gouvernement espère que l’annonce de PGE fera croitre les financements bancaires destinés à la transition énergétique Polonaise.