Le gouvernement équatorien avait signé un contrat permettant à l’entreprise d’exploiter les blocs de gisements pétroliers 16 et 67 situés dans l’Amazonie. Cependant, l’exécutif du président Guillermo Lasso refuse à présent de négocier la prolongation et le changement de modalité des contrats.
La société Petrolia Ecuador revendique son droit à un comité de négociation direct et menace de recourir à un arbitrage international. De plus, elle accuse le gouvernement de lui faire subir une perte immense puisqu’il se refuse d’assumer la dette de 290 millions de dollars.
Sur ce sujet, le ministère de l’énergie déclare :
« L’État devait à l’entrepreneur, au titre des tarifs non payés, 290 millions de dollars. A la fin du contrat pour cause d’expiration, cette dette est éteinte ».
Petrolia Ecuador a pourtant rempli sa part du marché en produisant environ 14 000 barils de pétrole par jour pour le pays. Cependant, comme l’autorise la loi, le gouvernement a accumulé sa dette en ne payant pas lorsque les prix du pétrole étaient inférieurs à un certain montant.
Les contrats arrivant à échéance le 31 décembre 2022, l’entreprise doit désormais se contenter des 60 millions de dollars de redevances versées au cours de ces deux dernières années. La somme restante de 290 millions de dollars sera effacée à la fin des contrats. Cependant, Petrolia Ecuador aura en outre recours à un processus de médiation avant d’entamer des poursuites plus sévères devant les tribunaux.
En attendant, la direction de l’ancien exploitant fait son possible pour limiter l’ampleur des dégâts.
« Le transfert est en cours. Nous payons les travailleurs, dont la majorité a été embauchée par Petrolia Ecuador. Nous remettons les équipements, les matériaux et les actifs », a déclaré Ramiro Paez, Directeur de la société.
Nouveaux exploitants
Malgré les protestations de l’ex exploitant, le gouvernement entend bien nationaliser les gisements pétroliers à sa discrétion. Ainsi, il a annoncé que Petrolia Ecuador, la compagnie nationale, devrait restituer les blocs 16 et 67, de la province amazonienne d’Orellana. Le président de l’Equateur, Guillermo Lasso aurait en outre refusé les termes de la négociation visant à prolonger les contrats et à en modifier les conditions d’exploitation.
Le ministère de l’Energie a d’ores et déjà lancé un appel d’offres international pour trouver un nouvel opérateur privé à court terme. Les intéressés pourraient se montrer nombreux puisqu’à eux deux, les blocs de la province d’Orellana représenteraient des revenus annuels de 150 millions de dollars, en considérant une moyenne de prix du pétrole de 64,8 dollars le baril en 2023.