Pétrole russe: les sanctions perturbent l’offre mondiale

Les sanctions sur le pétrole russe pèsent sur le marché. M. Muller invite donc les États à se concentrer sur les revenus pétroliers de Moscou, et non pas sur l'offre.

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Selon Mike Muller, chef de Vitol Asia, il est difficilement imaginable de se détourner du pétrole russe. Le pays est un acteur majeur dans le marché du pétrole. Les sanctions occidentales, visant à freiner les exportations de pétrole russe, font peser un risque sur le marché avec une offre restreinte. Les raffineries et leurs capacités de transformation pourraient être une réponse face à une demande mondiale en hausse.

L’importance du pétrole russe

Pour commencer, il est vain de se passer du pétrole russe. Les économies ont besoin de son brut même si des sanctions peuvent impacter les exportations de brut. Selon Mike Muller, c’est sur les revenus tirés de la vente du pétrole russe que les pays devraient se concentrer et non sur l’offre en elle-même.

Il déclare:

« Le monde se trouve face à une volonté politique de mettre en œuvre des mesures visant à restreindre l’approvisionnement en pétrole russe. Néanmoins, le monde ne peut pas se passer de 7 à 8% de son approvisionnement total en combustibles fossiles. »

Ainsi, la Russie était un des principaux fournisseurs de pétrole dans le monde avant le début de la guerre en Ukraine. Elle exportait plus de 7 millions de b/j de brut soit environ 13% du commerce total du pétrole. C’est pour cette raison qu’il faut tenter de perturber les revenus issus de la rente pétrolière.

M. Muller explique:

« Le monde devra trouver des moyens de sanctionner les flux d’argent vers la Russie sans pour autant arrêter les flux de pétrole. »

Là-dessus, les dirigeants du G7 discutaient lors du dernier sommet d’un éventuel plafonnement des prix sur les achats de pétrole russe. À ce jour, seuls les États-Unis et le Royaume-Uni interdisent le pétrole russe. De son côté, l’UE prend position pour une interdiction de brut russe par voie maritime d’ici la fin de l’année.

Des conséquences directes sur le marché

Premièrement, les dernières sanctions de l’UE sur le pétrole russe impacteront le marché en Asie. Les opérateurs de l’UE auront interdiction d’assurer et de financer le transport maritime de pétrole russe vers des pays tiers. La question de l’assurance maritime est le principal obstacle pour les négociants transportant du brut russe en Asie.

M. Muller, commente:

« Le plus grand défi est de savoir comment expédier tout le brut russe vers l’Asie. Les armateurs doivent trouver une assurance et trouver des moyens d’être payés. « 

Deuxièmement, il y a une reprise économique et l’allègement des restrictions sanitaires dans cette région. Dans un contexte de flambée des prix, l’étroitesse du marché pourrait reprendre si les économies asiatiques se renforcent avec une augmentation de la demande. De facto, une non-accessibilité sur le pétrole russe est une épée de Damoclès sur l’offre mondiale. C’est le point de vue que met en avant M. Muller:

« Si les économies asiatiques continuent à montrer la même croissance de la demande, malgré les prix élevés, alors nous aurons effectivement une tension de l’offre sur le marché. »

Le positionnement des raffineries

D’abord, il sera difficile pour les raffineries de répondre à la demande mondiale. Elles sont à des niveaux d’utilisation maximale. Des sous-investissements et des fermetures expliquent cette conjecture. In fine, les menaces sur les exportations de pétrole russe pourraient détruire la demande.

Ensuite, la Chine est un des pays qui dispose d’une certaine capacité de réserve dans ses raffineries. C’est notamment le cas des raffineries indépendantes. C’est l’avis de M.Muller. Il déclare:

« Le seul endroit dans le monde où nous pensons qu’il y a un peu plus de capacité disponible est le secteur du raffinage indépendant chinois. »

JLC déclare que le taux d’utilisation des raffineries indépendantes du Shandong augmente. Elles atteignent environ 66% en juin contre 60,6% en mai. En outre, les quatre raffineries d’État chinoises augmentent également leur taux d’utilisation moyen à 75% contre 73,4% en mai. C’est le taux le plus haut depuis deux ans.

En somme, ce climat incite M. Muller à se montrer pessimiste sur les capacités de fourniture en produits pétroliers des raffineries chinoises.

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