Les producteurs de pétrole en Afrique de l’Ouest, en particulier le Nigeria et l’Angola, ont connu une année difficile, marquée par des interruptions de production, un sous-investissement chronique, des problèmes de sécurité et des vols de pétrole. Ces défis ont entravé la réalisation des objectifs ambitieux fixés pour 2023, notamment l’augmentation de la production pétrolière et la réouverture des raffineries.
En dépit des efforts pour augmenter la production en 2023, le Nigeria et l’Angola n’ont réussi qu’à stabiliser leur production. Le Nigeria a produit en moyenne 1,4 million de barils par jour (b/j), tandis que l’Angola a atteint 1,1 million de b/j. L’investissement insuffisant, en particulier dans l’exploration, a été un problème majeur, avec le départ des grandes compagnies pétrolières vers de nouveaux horizons comme la Namibie et le Guyana.
Problèmes de Sécurité et Implications Politiques
Le vol de pétrole dans la région du Delta au Nigeria continue de coûter environ 400 000 b/j. De plus, le risque pour les investisseurs augmente en raison de l’instabilité politique régionale. L’OPEP+ a réduit les quotas de production du Nigeria, de l’Angola et de la République du Congo, mettant davantage de pression sur ces économies déjà fragiles.
Les producteurs ouest-africains ont également eu du mal à écouler leur pétrole. Le Nigeria produit un pétrole brut léger et doux, tandis que l’Angola produit des grades lourds, légèrement doux. La concurrence accrue des exportations américaines et les changements dans la demande mondiale ont affecté la performance de ces grades sur le marché.
Enjeux pour 2024
Les priorités pour le Nigeria incluent la réduction du vol de pétrole, l’investissement dans les infrastructures et le gaz, et la mise en œuvre de réformes favorables aux investisseurs. L’Angola, quant à lui, doit continuer à améliorer son climat d’investissement. La capacité de raffinage accrue pourrait également réduire la dépendance aux importations de carburants volatils.
L’année 2024 s’annonce cruciale pour le secteur pétrolier en Afrique de l’Ouest. Avec des défis persistants mais des opportunités de réforme et d’investissement, le secteur peut espérer un redressement, malgré les obstacles actuels.