Pétrole: l’Opep+ dans l’incertitude, entre prix en berne et sanctions

L’Opep+ se réunit dans un contexte, marqué par la chute des cours du pétrole et l’entrée en vigueur de nouvelles sanctions contre la Russie.

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Nouvelle coupe des quotas de production ou statu quo? Les représentants des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), conduits par Ryad, et leurs dix alliés emmenés par Moscou, partenaires de l’accord Opep+, se retrouvent par visioconférence pour décider de leur prochain objectif de production.

Ils ont finalement opté pour un format de réunion virtuel, un jour avant le début de l’embargo de l’Union européenne sur les importations de brut russe, qui doit être assorti d’un plafonnement des prix.

L’alliance devrait se prononcer pour une “reconduction de la décision précédente” portant sur une baisse de 2 millions de barils par jour, a déclaré une source iranienne à l’AFP, le marché étant “très incertain” avec l’arrivée imminente d’un nouveau train de sanctions contre la Russie.

La Chine inquiète

C’est aussi le pronostic de la plupart des analystes. “Il y a fort à parier que le groupe réaffirmera son engagement envers ses dernières réductions de production”, avance Stephen Brennock, de PVM Energy, même s’il n’exclut pas que l’Opep+ aille plus loin pour soutenir les cours du pétrole.

Car depuis la réunion d’octobre, qui s’était tenue au siège du cartel à Vienne, les prix sont lourdement retombés pour retrouver leur niveau de début 2022, bien loin des sommets atteints après le début de l’invasion russe de l’Ukraine.

Les deux références mondiales de l’or noir évoluent désormais entre 80 et 85 dollars le baril, contre plus de 130 dollars en mars.

La Chine, premier importateur de brut dans le monde, cristallise les inquiétudes, le regain épidémique actuel faisant craindre un confinement généralisé pesant sur l’économie.

Pékin a toutefois donné cette semaine de quoi espérer aux marchés, en signalant un possible allègement de la stricte politique “zéro Covid”, après une vague de manifestations de colère contre les restrictions sanitaires.

S’ajoutent à cette situation les craintes d’une récession, sur fond de flambée de l’inflation en Europe comme outre-Atlantique.

Influence russe

Au-delà de la morosité économique, la grande inconnue de l’équation pétrolière tourne autour du brut russe, dans le viseur d’Occidentaux soucieux de réduire les ressources financières permettant à Moscou de financer la guerre en Ukraine.

L’UE a décidé d’interdire aux Vingt-Sept l’achat de pétrole russe par voie maritime à partir du 5 décembre, “ce qui menace plus de 2 millions de barils par jour”, d’après les estimations des analystes d’ANZ.

Les investisseurs scrutent également les discussions sur le plafonnement des prix, censé renforcer l’efficacité de cet embargo.

Les pays européens sont sur le point de finaliser un accord à 60 dollars, selon des sources diplomatiques, sachant que l’Oural, variété de référence pour le brut russe, se négocie actuellement autour de 67 dollars le baril.

Au-delà de ce plafond, les tankers transportant du brut russe vers les pays tiers ne pourront plus être financés ni assurés d’ici six mois par les opérateurs européens, afin d’entraver une réorientation des exportations de Moscou.

Outre l’UE, tous les pays du G7, dont les Etats-Unis et l’Australie, veulent imposer un tel mécanisme.

Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre de “graves conséquences pour le marché énergétique mondial”.

Le Kremlin “a plusieurs options pour contourner” cette mesure, souligne Edoardo Campanella, analyste d’UniCredit. Et il peut compter sur le soutien de l’Arabie saoudite, qui ne lui a jamais fait défaut depuis le début du conflit au grand dam des Etats-Unis.

“Moscou pourrait riposter en utilisant son influence au sein de l’Opep+ pour pousser l’alliance à adopter une position plus agressive”, dans un avertissement à l’Occident qui hérisse le cartel en réglementant les prix.

Un tel scénario “aggraverait la crise énergétique mondiale”, prévient l’analyste.

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