La demande de pétrole sur les marchés asiatiques continue de croître, malgré les hausses de prix. Pour l’essence, comme pour le gasoil, les prix relevés atteignent des sommets au plus haut depuis 2015.
Des hausses records.
Sur le marché du pétrole, Saudi Aramco augmente les prix de vente officiels de son brut destiné à l’Asie. En avril, l’augmentation des prix du pétrole saoudien est supérieure à la hausse des prix du pétrole émirati pour mars. Toutefois, pour les acteurs du marché, cette hausse n’est pas une surprise en raison de la situation en Ukraine.
Le 5 mars, Aramco décide de relever la prime pour Arab Medium de 2.15 à $4.90/b. Super Light augmente en Asie de 2.70 à $8.15/b, Extra Light passe de 2.30 à une prime de $5.90/b. Les prix des catégories Light, Medium et Heavy atteignent des hausses historiques comparables aux records de 1989.
Des inquiétudes sur les livraisons.
La baisse de l’offre résultant du conflit en Ukraine, conforte la hausse des prix officiels de l’OPEP, la rendant, plus facilement acceptable. Pour les raffineurs asiatiques, l’absence d’alternative à des prix réduits explique cette augmentation du prix du pétrole. Les craintes de sanctions sur le brut russe confirment ce contexte haussier sur le marché du pétrole.
À la clôture du 3 mars, le cash de mai de Dubaï confirmait une prime de $15.10/b contre une prime de $11.96/b à la clôture du 2 mars. Les raffineurs en Asie recherchent des volumes supplémentaires de brut pour faire face à la demande. Des inquiétudes sur les approvisionnements commencent à apparaître.
Une production insuffisante.
Les États-Unis annoncent, le 6 mars, étudier la possibilité d’un embargo sur le pétrole russe. L’administration Biden, en collaboration avec ses alliés occidentaux, envisage une interdiction des importations de pétrole russe. Cependant, la capacité de production de l’Arabie saoudite semble limitée pour faire face à la demande supplémentaire.
L’OPEP+, en réduisant sa production de 400.000 b/j pour avril, accentue la faiblesse de la production de pétrole saoudien. Les prix du gasoil et de l’essence en Asie se maintiennent actuellement à des niveaux records. Les marges des raffineurs demeurent également élevées, alimentant les volontés d’achats de pétrole brut.