L’Inde, en augmentant ses importations de pétrole russe, érige la Fédération comme le second fournisseur du pays. En mai dernier, les importations indiennes de pétrole russes ont atteint des niveaux record. Les importations du Moyen-Orient ont fortement diminué tandis que la part du pétrole africain a doublé.
L’Inde tire profit du conflit en Ukraine pour ses importations pétrolières
En mai, les raffineurs indiens ont reçu environ 819 000 barils par jour de pétrole russe. Le mois précédent, les importations de pétrole russe n’étaient que de 277 000 barils par jour. La part des pays de la CEI (communauté des Etats Indépendants, groupe de pays issus de l’Union Soviétique) représente désormais 20,5% des importations pétrolières indiennes. La Russe en représente à elle seule 16,5%.
La raison d’une telle transformation se trouve avec la guerre en Ukraine. Les sanctions occidentales contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine ont incité de nombreux importateurs de pétrole à éviter le commerce avec Moscou. Cela a poussé les prix au comptant du brut russe à des remises record par rapport aux autres pétroles d’une même qualité.
Les raffineurs indiens ont ainsi eu l’occasion en or d’acheter du pétrole brut à bas prix. La demande locale croissante de pétrole en Inde pousse les raffineurs d’états à augmenter la production. Les importations de pétrole en Inde ont ainsi augmenté de 5,9% par rapport au mois précédent et d’environ 19% par rapport à l’année précédente.
Le pays justifie son achat de pétrole russe au prétexte qu’il ne présente qu’une infime partie des besoins globaux du pays. En outre, un arrêt soudain des importations entraînerait une hausse des coûts pour les consommateurs.
Un retrait des importations du Moyen-Orient
Les importations d’Arabie Saoudite sont reléguées à la troisième place des importations, derrière la Russie et l’Irak. Les importations du Moyen-Orient ont diminué à environ 59,5%. Les prix de vente élevés du pétrole de la région ont également poussé l’Inde à augmenter ses achats de pétrole africain. La part de brut africain passe à 11,5% contre 5,9% en avril. L’Inde se fournit au Nigeria et en Angola
C’est la part de l’OPEC qui a globalement réduit dans les importations pétrolières de l’Inde à 65% en avril.