Suite à un appel téléphonique avec le cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyan (MBZ), Emmanuel Macron s’est entretenu avec Joe Biden en marge du sommet du G7. Le président français a fait état de la capacité de production de pétrole émiratie et saoudienne. Les 2 pays devraient avoir des difficultés à augmenter leur offre sur le court terme.
Une production de pétrole limitée
Au cours d’un entretien privé entre le président français et son homologue américain rapporté par Reuters, Emmanuel Macron s’est exprimé:
« J’ai téléphoné à MBZ. Il m’a déclaré qu’il était au maximum [des capacités de production]. Il a également indiqué que les Saoudiens peuvent augmenter leur production journalière de 150.000 b/j, mais ils n’auront pas de grosses capacités avant 6 mois. »
Gros producteurs de pétrole, les EAU et l’Arabie saoudite sont perçus comme susceptibles d’accélérer le rythme des livraisons mondiales. La production de Riyad s’élève à 10,5 millions de b/j, mais sa capacité maximum pourrait atteindre 12,5 millions de b/j. Concernant les Émirats arabes unis, le rythme est de 3 millions de b/j mais le pays vise à augmenter ce chiffre d’au moins 1 million dans le futur.
Quels partenaires pour l’Europe ?
L’Europe et les États-Unis cherchent à réduire leurs dépendances aux hydrocarbures russes et sont à la recherche de nouveaux fournisseurs. Avant la guerre, l’Europe importait 2 millions b/j de pétrole et autant de produits raffinés en provenance de Russie. Avec le resserrement de l’offre globale et l’augmentation de la demande, le prix du baril Brent dépasse les 115 $.
L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis restent des partenaires sur lesquels l’Europe doit compter. Alors que la Chine et l’Inde profitent de pétrole russe à prix réduit, les producteurs du Moyen-Orient se tournent vers l’ouest. C’est le cas de l’Irak, qui prévoit d’augmenter ses volumes d’exportations vers les pays européens.