Hydrocarbures irakiens : accélération d’un projet de loi Bagdad-Erbil

Face à la suspension des exportations pétrolières du Kurdistan depuis mars et aux tensions sur la production et le partage des revenus, Bagdad et Erbil ont entrepris de créer un comité pour élaborer une loi sur le pétrole et le gaz. Cette initiative cherche à résoudre ces différends qui impactent la production pétrolière irakienne et le marché méditerranéen.

Partager:

Pétrole et gaz irakien

Le gouvernement fédéral irakien de Bagdad et la région semi-autonome du Kurdistan vont mettre en place un comité chargé de rédiger un projet de loi sur le pétrole et le gaz afin d’aider à résoudre un différend sur la production de pétrole et le partage des revenus qui a dégénéré en une suspension des exportations du nord via la Turquie depuis le 25 mars.

Réunion cruciale Bagdad-Erbil à propos du projet de loi sur les hydrocarbures irakiens

Des délégués des gouvernements de Bagdad et d’Erbil se sont réunis le 5 août pour discuter de la rédaction du projet de loi, conformément aux instructions du premier ministre Mohammed al-Sudani, a indiqué le ministère fédéral du pétrole dans un communiqué. Les ministres du pétrole et des affaires étrangères du gouvernement fédéral ont assisté à la réunion, avec la participation d’une délégation kurde et de représentants des provinces productrices de pétrole, entre autres responsables, a indiqué le ministère dans le communiqué du 5 août.

Les participants à la réunion ont souligné la nécessité d’accélérer la rédaction du projet de loi sur le pétrole et le gaz, avec la participation du gouvernement régional du Kurdistan et des provinces productrices de pétrole, a ajouté le ministère. Les recommandations de la réunion comprennent la formation d’un comité de suivi de la rédaction du projet de loi sur le pétrole et le gaz et la présentation d’un document de travail basé sur les opinions de Sudani, du gouvernement régional du Kurdistan et des provinces productrices de pétrole afin de finaliser le projet de loi, selon la déclaration. Les porte-parole du gouvernement régional du Kurdistan n’ont pas pu être joints immédiatement pour commenter les résultats de la réunion du 5 août.

Arrêt des exportations d’hydrocarbures irakiens : Différend entre Bagdad, Erbil et Ankara

Le différend entre Bagdad et Erbil sur la production de pétrole et le partage des revenus s’est aggravé en mars, lorsqu’un tribunal international s’est prononcé contre les exportations indépendantes de pétrole du Kurdistan en vertu de sa propre loi de 2007, ce qui a incité la Turquie à interrompre les exportations de pétrole vers le nord de l’Irak via son port de Ceyhan. Depuis le 25 mars, plus de 450 000 b/j de pétrole habituellement acheminé vers la Méditerranée sont restés hors service en raison de problèmes persistants entre Bagdad, Erbil et Ankara concernant la reprise des flux.

La suspension des exportations vers le nord via Ceyhan a conduit l’Irak à produire du pétrole en dessous de son quota OPEP+ de 4,22 millions de b/j depuis mai, date à laquelle il a commencé à mettre en œuvre des réductions volontaires. Le deuxième producteur de l’OPEP a pompé 4,13 millions de b/j en juin, selon la dernière enquête de S&P Global Commodity Insights.

Impact sur le marché méditerranéen du conflit des hydrocarbures irakiens au Kurdistan

Depuis 2007, le gouvernement régional du Kurdistan commercialise son brut de manière indépendante, jusqu’à ce qu’une décision d’arbitrage international, rendue en mars, déclare que ces ventes via Ceyhan violent un accord bilatéral entre la Turquie et l’Iraq. En conséquence, le marché méditerranéen a été privé d’une offre de brut acide habituellement abondante, les opérateurs du Kurdistan ayant dû fermer les robinets lorsque les installations de stockage de brut ont atteint leur capacité maximale.

Bagdad affirme que son droit d’exporter tout le pétrole irakien est soutenu par la décision de la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale du 23 mars, qui n’a pas été rendue publique, ce qui rend difficile la vérification des diverses affirmations des deux parties sur le contenu de cette décision. Un accord temporaire entre les gouvernements de Bagdad et d’Erbil, le 4 avril, avait fait naître l’espoir d’une reprise des flux, mais Ankara n’a toujours pas indiqué quand elle reprendrait ses exportations.

Interprétation constitutionnelle, conflit budgétaire et loi de 2007 sur les hydrocarbures irakiens

Outre l’impasse dans laquelle se trouvent la production et les exportations de pétrole, Erbil conteste le partage des recettes pétrolières entre Bagdad et la région semi-autonome après l’approbation, en juin, des budgets fiscaux pour 2023, 2024 et 2025. Le budget, qui comprend des amendements controversés décriés par les responsables kurdes, prévoit 152 milliards de dollars de dépenses, répartis sur les trois années.

Pour le Kurdistan, la loi budgétaire oblige essentiellement la région à remettre 400 000 b/j de sa production de brut, sa principale source de revenus, à l’entreprise publique de commercialisation du pétrole SOMO afin de recevoir les 12,6 % de financement fédéral qui lui ont été accordés. Le différend pétrolier entre Erbil et Bagdad découle de l’interprétation de la constitution de 2005, avec des divergences sur la signification des articles relatifs à la production de pétrole et de gaz et au partage des revenus.

En 2007, Erbil et Bagdad ont commencé à tenter de rédiger une loi globale sur le pétrole et le gaz pour toutes les régions d’Irak, mais au fil des ans, plusieurs versions ont été présentées, qui n’ont jamais été soumises au parlement. Au milieu du différend sur l’interprétation de la constitution, le Kurdistan est allé de l’avant en 2007 en rédigeant sa propre loi sur le pétrole et le gaz et en signant des accords avec des compagnies pétrolières internationales pour exporter son brut via Ceyhan, au grand dam du gouvernement fédéral.

L’Égypte renforce sa coopération énergétique avec six groupes chinois lors du sommet de Shanghai

Le ministre égyptien de l’Électricité engage de nouveaux échanges avec Envision Group, Windey, LONGi, China Energy, PowerChina et ToNGWEI pour stimuler l’industrie locale et attirer les investissements dans les énergies renouvelables.

Menace sur Ormuz : les pays producteurs face à une crise diplomatique imminente

La potentielle fermeture du détroit d’Ormuz met sous pression les producteurs du Golfe, révélant leurs limites diplomatiques et logistiques face à un blocage menaçant 20 millions de barils quotidiens d’hydrocarbures destinés aux marchés internationaux.

La Hongrie et La Slovaquie s’opposent ensemble à l’interdiction européenne des énergies russes

Budapest et Bratislava rejettent conjointement le projet de la Commission européenne visant à interdire les approvisionnements énergétiques russes, soulignant des risques économiques majeurs et une menace directe sur leur sécurité énergétique, à quelques jours d'une réunion clé.
en_114023062055540

La Libye dénonce l’exploration pétrolière grecque au large de la Crète

La Libye conteste officiellement l’attribution par la Grèce de permis pétroliers offshore, aggravant les tensions régionales autour des zones maritimes disputées au sud de la Crète, riches en hydrocarbures et convoitées par plusieurs États méditerranéens.

L’Union européenne fixe le calendrier précis de l’interdiction du gaz russe

L’Union européenne a annoncé un calendrier détaillé visant à stopper définitivement ses importations de gaz russe d’ici à fin 2027, tout en anticipant les difficultés juridiques et commerciales internes à surmonter.

La Hongrie s’oppose fermement au projet européen sur l’énergie russe

La Hongrie, appuyée par la Slovaquie, exprime une opposition marquée au projet de la Commission européenne visant à éliminer les importations de ressources énergétiques russes, évoquant des impacts économiques et énergétiques majeurs pour l'Europe centrale.
en_1140290950540-4

Israël frappe Natanz : les installations souterraines intactes selon l’AIEA

Les frappes militaires israéliennes sur le site nucléaire iranien de Natanz ont détruit les infrastructures électriques cruciales, mais n’ont pas atteint les installations souterraines stratégiques, selon l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA).

Macron affiche un front européen au Groenland face aux ambitions américaines

Le président français se rend à Nuuk le 15 juin pour soutenir la souveraineté groenlandaise, examiner les projets énergétiques et répondre aux récentes pressions américaines, selon l'Élysée.

Israël frappe l’Iran, incertitude sur les négociations nucléaires américaines à Oman

Les frappes israéliennes contre des sites nucléaires iraniens perturbent les pourparlers américano-iraniens sur l’accord nucléaire. Téhéran envisage désormais d'annuler le prochain cycle de négociations prévu à Oman, amplifiant les inquiétudes économiques régionales.
en_1140290956540-6

Israël frappe les installations nucléaires iraniennes après un enrichissement critique d’uranium

Face au dépassement alarmant des seuils d’enrichissement d’uranium par l’Iran et aux menaces explicites pesant sur sa sécurité, Israël lance une opération militaire ciblée contre les infrastructures nucléaires iraniennes, entraînant des perturbations majeures dans la région.

Poutine propose un rôle de médiateur entre Washington et Téhéran sur le nucléaire iranien

Le Kremlin a confirmé que Vladimir Poutine souhaite s’impliquer dans le règlement du conflit nucléaire entre les États-Unis et l’Iran, en s’appuyant sur ses liens stratégiques renforcés avec Téhéran.

La Corée du Sud accélère sa diplomatie énergétique malgré les tensions géopolitiques croissantes

Le président Lee Jae-myung adopte une diplomatie énergétique fondée sur l'intérêt national, confrontée à un contexte délicat de rivalités internationales qui pourraient créer des situations complexes pour le pays et ses entreprises énergétiques.
en_1140290945540-4

La France et la Pologne s’alignent sur les priorités d’investissement dans les réseaux électriques

Paris et Varsovie ont tenu un atelier bilatéral à Varsovie pour renforcer leur coordination sur les investissements dans les infrastructures électriques et la sécurité d’approvisionnement dans le cadre du Traité de Nancy.

Trump refuse tout enrichissement d’uranium par l’Iran, Moscou soutient Téhéran

Donald Trump rejette fermement tout enrichissement d'uranium par l'Iran, tandis que la Russie affirme le droit de Téhéran au nucléaire civil, intensifiant les tensions dans les négociations autour du programme nucléaire iranien.

La Syrie conclut un accord énergétique de $7bn avec des partenaires étrangers

La Syrie a signé un accord de $7bn avec un consortium composé d’entreprises du Qatar, de Turquie et des États-Unis pour reconstruire son secteur électrique national.
en_1140290953540

Berlin s’oppose fermement à toute remise en service du gazoduc Nord Stream 2

Friedrich Merz a confirmé que l’Allemagne bloquerait toute tentative de relancer le gazoduc Nord Stream 2, malgré des appels internes évoquant une possible réouverture du dialogue avec Moscou.

L’Union européenne scelle un accord énergétique stratégique avec l’OLADE

Un mémorandum d’accord officialise la coopération énergétique entre l’Union européenne et l’Organisation latino-américaine de l’énergie, incluant une participation permanente de l’UE aux organes de gouvernance de l’organisation régionale.

La Hongrie opposera son veto à l’interdiction du gaz russe proposée par Bruxelles

Le Premier ministre Viktor Orban a annoncé que la Hongrie s’opposerait juridiquement et politiquement au projet européen de bannir les livraisons d’énergie russe d’ici 2027.
en_1140290943540-13-1

Un dirigeant conservateur allemand appelle à rouvrir le dossier Nord Stream 2

Michael Kretschmer, ministre-président de Saxe, a proposé de reprendre le dialogue avec la Russie autour du gazoduc Nord Stream 2, malgré l’opposition affirmée du gouvernement allemand à tout redémarrage du projet.

Trump exhorte Londres à privilégier le pétrole offshore face à l’éolien

Donald Trump appelle le Royaume-Uni à abandonner l'énergie éolienne au profit d'une relance du pétrole offshore, provoquant un débat sur les implications économiques et politiques d'une telle stratégie énergétique après leur récent accord commercial.