Après trois séances de hausse consécutive, les prix du pétrole ont pris une pause jeudi, en raison d’une demande inférieure à l’offre aux États-Unis et d’une reprise incertaine en Chine. A 10h30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour avril s’échangeait à 85,45 dollars, en hausse de 0,42%, tandis que son équivalent américain, le WTI pour mars, était à 78,77 dollars, en hausse de 0,38%.
La reprise de la demande en Chine
La reprise de la demande en Chine est le principal moteur de la hausse des prix du pétrole. En janvier, le pays a importé 11 millions de barils par jour, et même si une légère baisse est attendue en février, la demande devrait rester stable, selon Stephen Innes, analyste chez SPI. La réouverture du pays suscite des espoirs chez les investisseurs, mais elle reste « mouvementée » en raison d’une nouvelle vague de contamination au Covid-19 et d’un manque de signes concrets de reprise de la demande, érodant les espoirs des investisseurs.
La demande de pétrole aux États-Unis
La demande de pétrole aux États-Unis, premier pays consommateur de brut, est également un facteur clé à surveiller. James Harte, de TickMill Group, rappelle que c’est « un problème majeur », car les données récentes de l’industrie montrent que la baisse de la demande aux États-Unis est une tendance qui se renforce. Le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a montré une augmentation des réserves commerciales de pétrole brut de 2,4 millions de barils la semaine dernière aux États-Unis, et la production américaine de pétrole brut a continué à augmenter.
Le marché du gaz naturel
Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s’échangeait à 54,81 euros le MWh, se rapprochant de son plus bas prix depuis début septembre 2021. Les températures devant rester supérieures à la moyenne les deux prochaines semaines, il est peu probable que des prélèvements importants dans les stocks de gaz se produisent, selon Energi Danmark. Les analystes estiment que « l’Europe sortira de l’hiver dans une situation très solide pour le reste de l’année 2023 ».