Petrobras progresse dans son projet d’exploration en Amazonie, mais l’incertitude persiste sur les permis futurs

Petrobras franchit une étape importante pour explorer le bassin de la Foz do Amazonas, mais les conditions strictes sur les permis à venir soulèvent des questions sur l'avenir de l'exploitation dans cette région stratégique.

Partagez:

L’industrie pétrolière brésilienne a franchi un tournant majeur avec la décision récente de l’agence environnementale brésilienne Ibama, qui permet à Petrobras de poursuivre son projet d’exploration dans la région offshore de la Foz do Amazonas. Cette zone, située près de l’embouchure du fleuve Amazone, est un site stratégique pour l’exploration de nouvelles réserves pétrolières, mais elle suscite des préoccupations environnementales importantes. Toutefois, bien que Petrobras ait remporté une victoire partielle, des incertitudes sur l’avenir des permis d’exploration demeurent.

Une victoire partielle pour Petrobras

Le 19 mai 2025, Ibama a approuvé un plan de test proposé par Petrobras pour tester son dispositif d’urgence en cas de déversement de pétrole. Ce test, qui vise à protéger la faune locale, est perçu comme une avancée pour Petrobras, bien qu’il soit encore soumis à de strictes conditions. Le plan inclut des mesures pour minimiser l’impact sur les communautés indigènes côtières et les vastes récifs coralliens présents dans cette région. Petrobras a salué cette décision, la considérant comme une étape nécessaire avant de pouvoir soumettre une demande finale de permis d’exploration.

L’impact des préoccupations environnementales sur les permis futurs

Le bassin de la Foz do Amazonas est particulièrement précieux en raison de sa géologie, qui partage des similitudes avec les champs pétroliers de la Guyane voisine, où ExxonMobil développe actuellement d’importants projets. Cependant, le président d’Ibama, Rodrigo Agostinho, a exprimé des réserves concernant l’octroi de nouveaux permis d’exploration dans cette région. Il a souligné qu’il serait difficile d’accorder des permis « fragmentés et successifs » sans un examen approfondi de l’impact environnemental, notamment par le biais d’une étude d’impact environnemental de type AAAS (Évaluation des impacts environnementaux complexes), qui pourrait prendre plusieurs années à compléter.

Les enjeux de l’étude AAAS pour Petrobras

L’étude AAAS représente un obstacle potentiel pour Petrobras, car elle nécessiterait des ressources et du temps pour être réalisée correctement. Ibama avait initialement demandé cette étude avant de se prononcer sur la demande d’exploration de Petrobras, mais un avis juridique du procureur général du Brésil avait estimé qu’un retard dans l’obtention de cette étude ne devrait pas empêcher la délivrance des permis. Néanmoins, le renouvellement de la demande par Agostinho ajoute une couche d’incertitude pour l’entreprise, qui doit désormais naviguer dans un environnement réglementaire complexe.

Le contexte politique autour de l’exploration pétrolière

La situation actuelle illustre les tensions politiques qui existent au sein du gouvernement brésilien concernant l’exploitation des ressources naturelles de l’Amazonie. D’un côté, des voix influentes soutiennent les projets d’exploration pour stimuler l’économie et répondre à la demande énergétique croissante. De l’autre, des défenseurs de l’environnement insistent sur la nécessité de protéger cette région fragile, qui abrite certaines des dernières grandes zones de biodiversité de la planète. Ces tensions se sont intensifiées après que Petrobras a vu sa demande d’exploration rejetée en 2023, mais l’entreprise a rapidement fait appel de cette décision.

Le futur de l’exploration pétrolière en Amazonie

L’incertitude concernant l’avenir des permis d’exploration dans la Foz do Amazonas reste élevée, en particulier avec l’approche de la vente de nouveaux blocs d’exploration par le gouvernement brésilien, prévue pour juin 2025. Les investisseurs et les entreprises du secteur surveillent de près cette situation, car elle pourrait avoir des implications pour le développement futur de la région. La décision de l’agence Ibama sur l’exploration dans la zone offshore pourrait également influencer la trajectoire des investissements dans l’industrie pétrolière au Brésil.

Les tensions internes à Ibama et l’avenir des permis d’exploration

La décision favorable de Ibama à Petrobras est également marquée par une division interne au sein de l’agence. En février 2025, les experts techniques d’Ibama avaient signé un document affirmant que le plan de protection de la faune de Petrobras avait une « probabilité très faible » de réussir. Cette divergence d’opinions au sein de l’agence met en lumière les tensions qui existent au sein de l’administration brésilienne, notamment entre les partisans de l’exploitation des ressources naturelles et ceux qui militent pour des mesures de protection environnementale renforcées.

Le financement adossé à des livraisons de brut est fragilisé par la baisse des cours du pétrole et les contraintes de production persistantes dans le pays.
Italiana Petroli, en négociation avec trois acheteurs potentiels, devrait finaliser d’ici fin juin la vente totale du groupe pour environ 3 milliards d’euros, selon plusieurs sources proches du dossier interrogées par Reuters ce jeudi.

ExxonMobil en tête du classement des explorateurs amont selon Wood Mackenzie

ExxonMobil a été désignée entreprise la plus admirée dans l’exploration amont par le dernier sondage annuel de Wood Mackenzie, saluée pour ses performances en Guyana et sa capacité à ouvrir de nouveaux gisements.
La réduction d’effectifs décidée par Petronas relance les interrogations sur ses arbitrages internes, alors que le groupe maintient ses engagements en Asie tout en laissant planer l’incertitude sur ses opérations en Afrique.
Le Kremlin dénonce la proposition européenne d’abaisser le plafond sur le pétrole russe à 45 dollars par baril, affirmant que cette mesure pourrait perturber les marchés énergétiques mondiaux, tandis que le G7 prépare des discussions décisives à ce sujet.

La Libye atteint un pic pétrolier de 12 ans malgré l’instabilité politique

La Libye enregistre une production pétrolière record en douze ans, atteignant 1,23 million de barils par jour, alors même que des tensions politiques persistantes et des affrontements violents agitent Tripoli, soulevant des interrogations sur la stabilité future du secteur.
D'après une étude publiée par The Oxford Institute for Energy Studies, deux algorithmes financiers concurrents, Risk-Parity et Crisis Alpha, influencent significativement les marchés pétroliers en affaiblissant la corrélation traditionnelle avec les fondamentaux physiques du secteur.
Le producteur norvégien DNO ASA a conclu un placement privé sursouscrit de $400mn en obligations hybrides pour soutenir l’intégration de Sval Energi Group AS.

Petrobras entame des négociations exclusives pour neuf blocs offshore en Côte d’Ivoire

Le groupe pétrolier brésilien a obtenu l’accord d’Abidjan pour engager des pourparlers visant l’exploration de neuf blocs en eaux profondes dans le cadre de sa stratégie de partenariats en Afrique.
Shell suspend une unité du complexe pétrochimique de Pennsylvanie suite à un incendie survenu le 4 juin, avec des vérifications environnementales en cours et une enquête interne pour déterminer la reprise de l’activité du site industriel.
Bakou signe plusieurs accords avec des majors du secteur pour intensifier la recherche de nouveaux gisements, alors que les réserves de pétrole s’amenuisent et que la production de l’ACG ralentit.

Vallourec finalise l’acquisition de Thermotite do Brasil auprès de Mattr

Le groupe français Vallourec annonce l’intégration de Thermotite do Brasil, renforçant ses capacités industrielles au Brésil dans les services de revêtement pour pipelines offshore.
Les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont connu une baisse plus marquée que prévu, conséquence d’une intensification de l’activité dans les raffineries selon les données de l’EIA publiées le 4 juin.
TotalEnergies a signé un accord avec Shell pour augmenter sa participation dans le champ offshore de Lapa au Brésil à 48 %, tout en cédant sa part dans Gato do Mato.

SBM Offshore cède sa participation dans le FPSO Aseng à GEPetrol

SBM Offshore a signé un accord de cession avec GEPetrol pour se retirer totalement du projet FPSO Aseng en Guinée équatoriale, avec une phase de transition opérationnelle pouvant durer jusqu’à un an.
La société Meren Energy a lancé un processus de cession partielle sur ses actifs EG-18 et EG-31 afin d’attirer de nouveaux partenaires et de réduire son exposition en Guinée équatoriale.
La coentreprise de services pétroliers prolonge son contrat avec Brunei Shell Petroleum pour des opérations de maintenance et de modernisation sur les installations en mer de Chine méridionale.

Renaissance Africa Energy finalise la reprise des actifs onshore de SPDC au Nigeria

Renaissance Africa Energy a confirmé au gouvernement nigérian la prise de contrôle opérationnelle des actifs onshore de Shell Petroleum Development Company, affirmant avoir franchi le seuil des 200 000 barils produits par jour.
La société australienne Woodside Energy a déposé une plainte auprès du CIRDI contre le Sénégal, contestant un redressement fiscal de 40 milliards FCFA imposé dans le cadre du projet pétrolier offshore Sangomar.
Le Nigeria introduit un crédit d’impôt plafonné à 20% pour les opérateurs pétroliers atteignant des objectifs de réduction de coûts, ciblant prioritairement les projets gaziers et offshore.