La société publique Petróleo Brasileiro S.A. (Petrobras) a enregistré un bénéfice net de $6bn (5,4bn €) sur les trois premiers mois de 2025, en hausse de 48,5 % par rapport à la même période l’an dernier. Ce résultat marque un redressement notable par rapport au dernier trimestre 2024, au cours duquel l’entreprise avait affiché une perte de $2,8bn en raison de la faiblesse du réal brésilien.
Hausse de production et effet de change favorable
Selon le communiqué publié le 13 mai, l’amélioration des résultats est principalement due à une augmentation de 5,4 % de la production totale de pétrole et de gaz naturel, atteignant 2,77 millions de barils équivalent pétrole par jour. Cette progression des volumes, combinée à un contexte macroéconomique plus favorable, a soutenu la rentabilité de l’entreprise.
Petrobras a également bénéficié d’une appréciation de 7 % de la monnaie nationale, le réal, face au dollar américain, atténuant ainsi les pertes comptables liées aux opérations internationales et aux dettes libellées en devise étrangère.
Versement anticipé de dividendes
Parallèlement à la publication de ses résultats trimestriels, Petrobras a annoncé l’approbation d’un versement anticipé de dividendes s’élevant à 11,72 milliards de réais (USD1,86bn). Ce montant constitue un acompte sur la rémunération prévue pour l’exercice 2025, destiné à ses actionnaires, dont l’État brésilien reste l’actionnaire majoritaire.
Projets d’exploration dans le bassin de l’Amazone
La direction de Petrobras maintient son cap stratégique sur le développement de nouveaux gisements. Le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva soutient notamment l’exploration offshore dans le bassin de l’embouchure de l’Amazone, soulignant la nécessité de générer des revenus importants pour accompagner les mutations énergétiques du pays. Ce projet, encore en attente de licence, suscite toutefois des réactions dans le contexte de la prochaine Conférence des Parties (COP30) prévue en novembre à Belém.
Petrobras n’a pas précisé d’échéance pour la décision réglementaire sur ce mégaprojet, mais a confirmé que son plan d’investissement continue de cibler prioritairement les ressources pré-salifères déjà en exploitation.
