Après de nouvelles pressions du gouvernement brésilien suite aux récentes augmentations du prix du carburant, le PDG de Petrobras a posé sa démission. Il avait été limogé par le président, mais exerçait encore ses fonctions à titre provisoire.
C’est le troisième départ de ce poste depuis l’élection de Jair Bolsonaro en 2019, les précédents PDG n’étant pas sur la même longueur d’onde que lui concernant la politique de tarification du carburant de l’entreprise.
Petrobras a dévoilé l’identité du nouveau PDG en intérim. Il s’agit de Fernando Borges, directeur de l’Exploration et de la Production. Ainsi, il assumera les fonctions en attendant l’élection d’un nouveau PDG par les actionnaires.
À l’annonce de cette décision, les actions préférentielles de la société ont chuté de 5%. Mais elles sont très vite remontées et se sont stabilisées à l’annonce de la nomination de Fernando Borges. Ses 38 ans d’expérience dans la division offshore de l’entreprise ont su rassurer les actionnaires.
L’avenir incertain de Petrobras
Dans un contexte de réélection complexe avec l’inflation galopante et la flambée des prix du carburant, le président critique vivement la gérance de Petrobras. Bolsonaro a récemment qualifié la hausse des prix de « trahison du peuple brésilien ». Lui et Arthur Lira, un proche collaborateur, avaient évoqué l’ouverture d’une enquête du congrès sur le conseil d’administration de Petrobas.
Un membre du conseil d’administration avait pris l’initiative de proposer un gel de 45 jours sur les prix du carburant. Tout ça, en échange du retrait du projet de remaniement du conseil d’administration et de la direction de l’entreprise par le gouvernement. Selon Petrobras, l’entreprise n’avait pas officiellement discuté de cette suggestion.
Cette démission a suscité la réaction de plusieurs experts. Si certains la voient comme négative, d’autres y voient un espoir. Pour l’expert Ilan Arbetman, la démission de José Mauro Oelho pourrait atténuer la pression politique sur l’entreprise et l’incertitude persistante.