Petróleo Brasileiro S.A. (Petrobras) a achevé la construction d’un centre vétérinaire dans la commune d’Oiapoque, dans l’État d’Amapá, en Amazonie brésilienne. Cette initiative répond à une condition imposée par l’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables (Ibama) pour l’obtention d’un permis de forage offshore dans la région de Foz do Amazonas. Le site, désormais opérationnel, vise à accueillir la faune affectée en cas d’incident pétrolier et constitue une pièce maîtresse de la nouvelle demande de permis déposée par Petrobras.
Un pas stratégique vers la relance du projet
Le centre a reçu une autorisation d’exploitation de l’État d’Amapá, mais demeure soumis à l’évaluation d’Ibama avant toute décision finale. Il est ouvert à l’inspection, marquant une étape cruciale dans la tentative de Petrobras de relancer ses activités exploratoires dans cette zone maritime jugée prometteuse. Située à environ 540 kilomètres au large de l’Amapá, la région de Foz do Amazonas se trouve sur la marge équatoriale, à proximité du Suriname et du Guyana. Ces deux pays voisins ont récemment enregistré des découvertes cumulées de plus de 11 milliards de barils de pétrole, attisant l’intérêt pour la région brésilienne adjacente.
Oppositions environnementales et relance du dossier
La demande initiale de licence soumise par Petrobras a été rejetée en 2023 par Ibama, en raison de préoccupations concernant les écosystèmes sensibles de la zone. Toutefois, la société a déposé un nouveau dossier en mettant en avant ses dispositifs de sécurité renforcés, dont le centre animalier, pour répondre aux exigences des autorités environnementales. Aucun calendrier n’a été communiqué concernant la date de décision d’Ibama, laissant le projet dans une phase d’attente réglementaire.
Mobilisation des équipements et tests préalables
En parallèle, Petrobras prévoit de déplacer son unité de forage vers le bloc FAZ-M-59 dès réception du feu vert des autorités. L’entreprise réalisera alors un test d’évaluation pré-opérationnel afin de démontrer l’efficacité de ses procédures de gestion d’urgence. Cette étape est indispensable avant toute autorisation définitive de la part d’Ibama. La progression du projet dépend désormais du contrôle technique du centre et de l’adhésion aux normes imposées par les autorités brésiliennes.