Le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto se rend à Moscou afin de discuter de nouvelles livraisons de gaz, a annoncé le parti Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban.
“Dans le but de garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la Hongrie, le gouvernement a décidé d’acheter 700 millions de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel en plus des quantités déjà prévues dans les contrats de long terme”, écrit la formation dans un message posté sur Facebook.
M. Szijjarto doit s’entretenir avec les vice-Premiers ministres Alexander Novak et Denis Mantourov, ainsi qu’avec le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Une conférence de presse est prévue dans l’après-midi.
Cette visite intervient au lendemain de la présentation par Bruxelles d’un plan visant à diminuer de 15% la demande européenne de gaz pour surmonter la chute des livraisons russes et s’affranchir de Moscou.
La Hongrie, pays d’Europe centrale enclavé, sans accès à la mer, importe 65% de son pétrole de Russie, et 80% de son gaz, et s’inquiète face au risque de pénurie: un “état d’urgence” a été décrété la semaine dernière.
Viktor Orban, qui a condamné l’invasion de l’Ukraine, entretient une position ambigüe vis-à-vis de la Russie.
Il a voté les sanctions aux côtés de ses partenaires de l’Union européenne (UE). Mais il a bloqué pendant des semaines le projet d’embargo sur le pétrole russe, parlant de “bombe atomique” lancée sur son économie, avant d’obtenir une exemption pour l’or noir acheminé par oléoduc.
Depuis, il ne cesse de blâmer cette politique de sanctions pour la détérioration de la situation hongroise. L’UE “s’est tiré une balle dans les poumons”, avait-il lancé vendredi, appelant les dirigeants de l’UE à changer de cap.