Pemex exporte pour la première fois du coke de pétrole de sa raffinerie Olmeca vers l’Inde

La nouvelle raffinerie Olmeca de Pemex a exporté ses premiers 112 000 barils de coke de pétrole vers l'Inde. Cette expédition marque un progrès pour le projet malgré des coûts doublés et des retards de mise en service.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

La récente expédition de 112 000 barils de coke de pétrole de la raffinerie Olmeca de Petróleos Mexicanos (Pemex) vers l’Inde marque la première sortie officielle de ce complexe. Inaugurée en juillet 2022, la raffinerie de Dos Bocas, située dans l’État de Tabasco, a été présentée comme un projet central pour la souveraineté énergétique du Mexique. Néanmoins, son développement a été marqué par de nombreux obstacles techniques et financiers, portant le coût total du projet de 8 milliards à 16,8 milliards de dollars.

Cette exportation, bien que modeste par rapport à la capacité totale de production de 340 000 barils par jour (b/j), représente un signal positif de la montée en puissance de la raffinerie. Le coke de pétrole, sous-produit de la distillation du pétrole brut, est principalement utilisé dans les centrales électriques et les industries lourdes telles que la sidérurgie. La destination choisie, le port de Dahej dans l’État du Gujarat en Inde, est un hub industriel stratégique pour le commerce de matières premières industrielles, ce qui montre une orientation claire vers le marché asiatique.

Un projet controversé aux enjeux multiples

L’ambition de cette raffinerie est de réduire la dépendance énergétique du Mexique vis-à-vis des importations de carburants, principalement en provenance des États-Unis. Le président Andrés Manuel López Obrador, qui a fait de la construction de cette raffinerie un pilier de sa politique énergétique, quitte son poste ce mois-ci, laissant le projet dans les mains de son successeur Claudia Sheinbaum. Cette dernière devra relever le défi de rendre cette infrastructure rentable et pleinement opérationnelle malgré ses retards. Les difficultés d’intégration des différentes unités de production, soulignées par les problèmes d’interconnexion rapportés en août 2024, risquent de freiner le démarrage complet des opérations.

La production actuelle se limite pour l’instant à du diesel et du coke de pétrole, avec des tests en cours pour ajuster la qualité de ces produits à des normes compatibles avec les marchés internationaux. Cependant, ces premières ventes restent en deçà des promesses de production initiales, où le gouvernement espérait un rendement significatif en carburants automobiles dès 2024.

Défis techniques et perspectives commerciales

Le principal obstacle technique pour Pemex réside dans l’optimisation du procédé de cokéfaction, un processus complexe qui transforme le pétrole résiduel en coke de pétrole. Cette unité est actuellement en phase de test, ce qui explique la faible production en comparaison de la capacité nominale de la raffinerie. La stratégie de Pemex de cibler le marché indien est une décision pragmatique, le pays étant l’un des plus grands consommateurs de combustibles industriels en raison de sa demande énergétique croissante. Cependant, les marges de ce marché sont sous pression, notamment face à la concurrence des producteurs du Moyen-Orient et de Russie.

À plus long terme, l’objectif de la raffinerie est de produire des carburants raffinés destinés aux marchés nord-américain et européen, à condition que les défis d’optimisation de production soient surmontés. La complexité de la synchronisation des unités de production pourrait retarder cet objectif de plusieurs mois, voire années, si les investissements supplémentaires nécessaires pour stabiliser les opérations ne sont pas réalisés rapidement.

Conséquences pour la stratégie énergétique mexicaine

L’Olmeca est une composante essentielle de la politique énergétique de López Obrador, visant à renforcer la souveraineté énergétique du Mexique en réduisant les importations de carburants raffinés. Le Mexique dépend actuellement de raffineries américaines pour plus de 60 % de ses besoins en essence et en diesel. Si la raffinerie atteint ses objectifs de production, elle pourrait réduire cette dépendance de manière significative, générant ainsi des économies substantielles sur le long terme. Néanmoins, les coûts exorbitants du projet représentent un fardeau financier important pour Pemex, qui affiche déjà la plus grande dette parmi les compagnies pétrolières d’Amérique latine.

L’administration de Claudia Sheinbaum devra faire preuve de prudence dans la gestion de cet actif pour éviter qu’il ne devienne une source de pertes continues. Le contexte financier délicat de Pemex, avec des dettes approchant les 110 milliards de dollars, rend toute expansion ou optimisation de la raffinerie particulièrement sensible. Les marchés financiers surveillent de près les performances de cette infrastructure, car tout nouveau retard ou dépassement de coût pourrait déclencher des révisions à la baisse des notations de crédit de la compagnie.

La première exportation de coke de pétrole par la raffinerie Olmeca est un pas symbolique mais crucial pour Pemex, alors que le Mexique tente de réorienter sa stratégie énergétique sous la nouvelle administration. Si cette infrastructure parvient à surmonter ses défis actuels, elle pourrait non seulement réduire la dépendance du Mexique aux importations de carburants, mais également positionner le pays comme un exportateur clé de combustibles industriels vers l’Asie. Néanmoins, les risques opérationnels et financiers demeurent élevés, ce qui nécessitera une attention soutenue pour sécuriser l’avenir de cette ambitieuse initiative.

La Russie augmente de 11% ses exportations de brut depuis ses ports occidentaux en septembre

La Russie prévoit d'expédier 2,1 millions de barils par jour depuis ses ports occidentaux en septembre, révisant à la hausse ses exportations face à la baisse de la demande intérieure provoquée par les attaques de drones contre ses raffineries.

QatarEnergy obtient une licence d’exploration offshore au Congo

QatarEnergy a obtenu une participation de 35 % dans le bloc Nzombo, situé en eaux profondes au large du Congo, dans le cadre d’un contrat de partage de production signé avec le gouvernement congolais.

Phillips 66 prend le contrôle total de deux raffineries américaines pour $1,4bn

Phillips 66 rachète à Cenovus Energy les 50 % restants de WRB Refining, consolidant ainsi sa présence sur le marché américain avec deux sites majeurs totalisant 495 000 barils par jour.
en_1140909253540

La grève des syndicats menace les livraisons de carburant de la raffinerie Dangote

Les deux principaux syndicats pétroliers du Nigeria ont interrompu les chargements de la raffinerie Dangote, contestant le déploiement d’une flotte logistique privée qui pourrait bouleverser l’équilibre du secteur.

ReconAfrica sécurise un bloc offshore au Gabon avec un contrat de partage de production

Reconnaissance Energy Africa Ltd. s’implante dans l’offshore gabonais via un contrat stratégique sur le bloc Ngulu, élargissant son portefeuille avec un potentiel de production immédiate et de développement à long terme.

BW Energy lève $365mn pour le FPSO Maromba et sécurise une plateforme de forage

BW Energy a finalisé un financement de $365mn pour la conversion du FPSO Maromba au large du Brésil et signé un contrat de location à court terme pour une plateforme de forage avec Minsheng Financial Leasing.
en_11400909251540

Vantage Drilling signe un contrat de 260 jours pour le Platinum Explorer

Vantage Drilling a finalisé un accord commercial majeur pour le déploiement du Platinum Explorer, avec une mission offshore de 260 jours à compter du premier trimestre 2026.

Permex signe un protocole pour un financement potentiel de $25mn avec Chisos

Permex Petroleum a signé un protocole d'accord non contraignant avec Chisos Ltd. pour un financement possible allant jusqu'à $25mn afin de développer ses actifs pétroliers dans le bassin permien.

L’OPEP+ approuve une hausse de 137 000 barils/jour dès octobre

L’OPEP+ entame une nouvelle phase de relèvement progressif de sa production, amorçant le dégel de 1,65 million de barils/jour de coupes volontaires, après la fin anticipée d’un cycle de 2,2 millions de barils/jour.
en_114080920258540

Imperial Petroleum investit dans sept navires malgré un recul de 22.8% de ses revenus

Imperial Petroleum a élargi sa flotte à 19 navires au deuxième trimestre 2025, tout en enregistrant une baisse de son chiffre d’affaires sous l’effet du repli des taux du marché maritime pétrolier.

L’Irak négocie avec ExxonMobil l’accès à des capacités de raffinage en Asie

SOMO discute avec ExxonMobil pour accéder à des capacités de stockage et de raffinage à Singapour, visant à renforcer la présence de l’Irak sur les marchés asiatiques en croissance.

L’Union européenne redéfinit ses règles d’importation pour le pétrole et le gaz britanniques

Le nouveau standard d’importation de l’Union européenne impose au Royaume-Uni des ajustements majeurs sur ses exportations pétrolières et gazières, affectant la compétitivité et les flux commerciaux entre les deux marchés.
en_11405092940540

Londres prépare un nouveau régime fiscal pétrolier pour relancer la compétitivité du UKCS

Le Royaume-Uni s’apprête à remplacer l’Energy Profits Levy par un nouveau mécanisme fiscal, confronté à un dilemme entre équité et simplicité, sur fond de déclin du plateau continental britannique.

L’Italie réclame des garanties énergétiques dans la vente potentielle d’IP à SOCAR

Le gouvernement italien exige des engagements sur la sécurité d’approvisionnement avant d’approuver la cession d’Italiana Petroli au groupe étatique azéri SOCAR, alors que les négociations se poursuivent.

La raffinerie Dangote contrainte de suspendre sa production d’essence pour plusieurs semaines

Le complexe de Dangote a arrêté sa principale unité d’essence pour une durée estimée de deux à trois mois, perturbant ses premières exportations vers les États-Unis.
en_11405092955540

Le flux pétrolier via Druzhba vers l’Allemagne rétabli après une frappe de drone

Rosneft Germany annonce la reprise des livraisons de pétrole vers la raffinerie PCK, après la réparation de l’oléoduc Druzhba touché par une attaque de drone en Russie ayant perturbé l’approvisionnement kazakh.

CNOOC démarre le projet pétrolier Wenchang 16-2 pour renforcer ses investissements

CNOOC a lancé la production du champ Wenchang 16-2 en mer de Chine, un projet soutenu par 15 puits de développement et visant un plateau de 11 200 barils équivalent pétrole par jour d’ici 2027.

Viridien et TGS lancent une étude sismique 3D de 5 300 km² au large du Brésil

Viridien et TGS ont démarré une nouvelle étude sismique 3D multi-clients dans le bassin de Barreirinhas, une zone offshore brésilienne encore inexplorée mais jugée stratégique pour l’exploration pétrolière.
en_11405092941540

Taïwan dénonce le déploiement de 12 plateformes pétrolières chinoises dans ses eaux

Taïwan accuse la Chine d’avoir installé illégalement douze structures pétrolières en mer de Chine méridionale, alimentant les tensions sur fond de souveraineté territoriale contestée.

Chevron signe un accord pour explorer un bloc offshore dans le bassin du Congo

Chevron a conclu un accord préliminaire avec l’agence nationale angolaise des hydrocarbures pour explorer le bloc 33/24, situé en eaux profondes à proximité de zones déjà productives.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.