Le groupe public Petróleos de Venezuela (PDVSA) a déclaré avoir subi une cyberattaque ciblant ses systèmes administratifs. Dans un communiqué publié par l’entreprise, cette attaque serait d’origine étrangère et visait à perturber le fonctionnement interne de la compagnie, sans affecter les zones opérationnelles.
Les opérations de production et d’exportation maintenues
PDVSA a précisé que la continuité de ses activités, tant pour l’approvisionnement du marché intérieur que pour ses engagements à l’export, avait été garantie grâce à la mise en œuvre de protocoles sécurisés. Selon l’entreprise, l’attaque a été neutralisée avant d’atteindre ses infrastructures de production. Aucune information technique supplémentaire n’a été communiquée sur la nature ou l’origine précise de l’attaque.
Dans le contexte actuel de crise politique et militaire entre Caracas et Washington, cette attaque survient quelques jours après la saisie d’un pétrolier transportant du brut vénézuélien par les forces armées américaines. Le gouvernement vénézuélien y voit une escalade des tensions visant à affaiblir son industrie pétrolière nationale.
Vigilance renforcée dans le secteur pétrolier
La vice-présidente et ministre des Hydrocarbures du Venezuela, Delcy Rodriguez, a exhorté les travailleurs de l’industrie à renforcer les mesures de sécurité sur les installations physiques et les systèmes numériques. Ce message, diffusé puis supprimé de la messagerie Telegram, appelait à se prémunir contre tout acte de sabotage ou de guerre numérique.
Depuis 2025, les sanctions imposées par les États-Unis sur le pétrole vénézuélien ont été durcies, limitant l’accès du pays aux marchés internationaux. Caracas est ainsi contraint de vendre une grande partie de sa production à prix réduit sur des circuits non conventionnels, principalement vers l’Asie.
Un climat géopolitique sous tension
Le déploiement d’un dispositif militaire américain dans les Caraïbes depuis août a été présenté par Washington comme une opération antidrogue. Cependant, les autorités vénézuéliennes affirment qu’il s’agit d’une tentative d’ingérence visant à déstabiliser le gouvernement de Nicolas Maduro et à s’approprier les ressources énergétiques nationales.
Les États-Unis ont justifié la récente saisie du navire pétrolier par le fait que celui-ci aurait violé les sanctions en transportant du pétrole pour le compte d’entités liées au Corps des Gardiens de la Révolution islamique iranienne. Aucune réaction officielle n’a été émise par PDVSA sur cette accusation spécifique.